Le TCSP ne roulera pas avant 2017
Par Karl LORAND
24/08/2016 - 21:06
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:20
Martinique
Le Transport Collectif en Site Propre de Martinique est une voie réservée de 13 kilomètres. Pourtant, ce parcours semble interminable. Si les travaux sont terminés, le chantier administratif et politique est toujours en cours et s'avère particulièrement relevé. Pendant ce temps, les infrastructures et les Bus à haut niveau de service (BHNS) souffrent de l'usure du temps. Notre dossier.
Le premier retard pris sur le calendrier de départ est un retard
TECHNIQUE. On se souvient qu’en mars dernier lorsque les commissaires
européens sont venus constater l’avancée des travaux, le tracé du TCSP
était quasiment achevé. En clair, un BHNS pouvait partir de Carrère et
aller à Fort de France.
Mais il restait énormément de détails techniques donc à finaliser. Les stations de bus, les panneaux de signalisation et surtout les feux aux endroits où les bus croiseront la circulation. D’abord les poteaux en eux même, les ampoules devaient être installés et ensuite leurs raccords au réseau électrique et à la fibre optique. Au moment où nous parlons, ces ultimes travaux sont en cours de finalisation. Le tracé et les équipements annexes sont donc quasi prêts.
Un chantier d’ordre administratif
Au delà des aspects techniques, la mise en place administrative du TCSP est toujours en chantier. Il s’agit de passer outre les querelles politiques, pour faire avancer le dossier. Les feux de signalisation par exemple, pour pouvoir être utilisés doivent être programmés via un logiciel sur ordinateur.
Un travail qui prend du temps. C’est la ville de Fort-de-France qui a a en charge ce projet. Un projet qui coute de l’argent : il a fallu agrandir les locaux des services consacrés pour faire face à la charge de travail, il a fallu modifier les logiciels informatique et surtout former le personnel pour porter ce projet. La municipalité se retourne désormais vers la Collectivité Territoriale de Martinique pour tenter d’en obtenir des compensations. Et ca, aussi, ca prends du temps.
La mise en place des conventions nécessaires entre la Communauté d'Agglomération du Centre de la Martinique, la ville de Fort-de-France, la CTM et le syndicat mixte du TCSP prend également du temps. Tous les acteurs du dossier doivent se mettre d'accord pour pouvoir obtenir l’arrêté d’exploitation que seul l’Etat peut délivrer, après un audit de sécurité.
Et le calvaire administratif est aussi financier. La Cacem et la CTM se livre un véritable bras de fer autour de la prise en charge des coûts d'exploitation du TCSP. Selon la CACEM, la CTM devrait aider à financer le cout d’exploitation annuel qui est estimé au minimum à 6 ou 7 millions d'euros par an. Pour la Cacem, la voie réservée concerne toute la Martinique et pas que les communes du centre. À cette requête, la CTM n’a pas encore dit oui.
©RCI Martinique
Dégradation du matériel
Il faut bien comprendre que les retards successifs pris par l’ex majorité du Conseil Régional mené par Serge Letchimy puis par l’actuelle majorité de la CTM menée par Alfred Marie-Jeanne ont une conséquence directe sur le matériel. Les installations se dégradent, du fait de leur non utilisation.
Les Bus à Haut Niveau de Service aussi souffriront de ce repos forcé durant des mois. Bourrés d’électronique, ces bus risquent de tomber très souvent en panne lorsqu’enfin ils prendront la route.
Et puis on ne parle pas non plus de cet arrêt de BHNS victime d’un barbecue improvisé par des riverains désœuvrés. Du matériel qu’il faudra remplacer.
Selon nos informations, l'’optimisme n’est pas de rigueur dans ce dossier. Car une fois l’imbroglio administratif et politique résolu, il faudra encore 2 mois pour faire rouler les BHNS à vide. C'est que l'on appelle la marche à blanc. Ensuite la négociation entre la CFTU et la CACEM débutera pour le contrat d’exploitation. Au mieux on peut espérer une mise en service dans le courant de l’année 2017.
Florin Hossu
Edition : Karl Lorand
Mais il restait énormément de détails techniques donc à finaliser. Les stations de bus, les panneaux de signalisation et surtout les feux aux endroits où les bus croiseront la circulation. D’abord les poteaux en eux même, les ampoules devaient être installés et ensuite leurs raccords au réseau électrique et à la fibre optique. Au moment où nous parlons, ces ultimes travaux sont en cours de finalisation. Le tracé et les équipements annexes sont donc quasi prêts.
Un chantier d’ordre administratif
Au delà des aspects techniques, la mise en place administrative du TCSP est toujours en chantier. Il s’agit de passer outre les querelles politiques, pour faire avancer le dossier. Les feux de signalisation par exemple, pour pouvoir être utilisés doivent être programmés via un logiciel sur ordinateur.
Un travail qui prend du temps. C’est la ville de Fort-de-France qui a a en charge ce projet. Un projet qui coute de l’argent : il a fallu agrandir les locaux des services consacrés pour faire face à la charge de travail, il a fallu modifier les logiciels informatique et surtout former le personnel pour porter ce projet. La municipalité se retourne désormais vers la Collectivité Territoriale de Martinique pour tenter d’en obtenir des compensations. Et ca, aussi, ca prends du temps.
La mise en place des conventions nécessaires entre la Communauté d'Agglomération du Centre de la Martinique, la ville de Fort-de-France, la CTM et le syndicat mixte du TCSP prend également du temps. Tous les acteurs du dossier doivent se mettre d'accord pour pouvoir obtenir l’arrêté d’exploitation que seul l’Etat peut délivrer, après un audit de sécurité.
Et le calvaire administratif est aussi financier. La Cacem et la CTM se livre un véritable bras de fer autour de la prise en charge des coûts d'exploitation du TCSP. Selon la CACEM, la CTM devrait aider à financer le cout d’exploitation annuel qui est estimé au minimum à 6 ou 7 millions d'euros par an. Pour la Cacem, la voie réservée concerne toute la Martinique et pas que les communes du centre. À cette requête, la CTM n’a pas encore dit oui.
©RCI Martinique
Dégradation du matériel
Il faut bien comprendre que les retards successifs pris par l’ex majorité du Conseil Régional mené par Serge Letchimy puis par l’actuelle majorité de la CTM menée par Alfred Marie-Jeanne ont une conséquence directe sur le matériel. Les installations se dégradent, du fait de leur non utilisation.
Les Bus à Haut Niveau de Service aussi souffriront de ce repos forcé durant des mois. Bourrés d’électronique, ces bus risquent de tomber très souvent en panne lorsqu’enfin ils prendront la route.
Et puis on ne parle pas non plus de cet arrêt de BHNS victime d’un barbecue improvisé par des riverains désœuvrés. Du matériel qu’il faudra remplacer.
Selon nos informations, l'’optimisme n’est pas de rigueur dans ce dossier. Car une fois l’imbroglio administratif et politique résolu, il faudra encore 2 mois pour faire rouler les BHNS à vide. C'est que l'on appelle la marche à blanc. Ensuite la négociation entre la CFTU et la CACEM débutera pour le contrat d’exploitation. Au mieux on peut espérer une mise en service dans le courant de l’année 2017.
Florin Hossu
Edition : Karl Lorand