JO 2024 : Une statue symbolique en hommage à la Martiniquaise Paulette Nardal
L'illustre Martiniquaise Paulette Nardal, écrivaine pionnière de la négritude, a été mise à l'honneur lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, le vendredi 26 juillet dernier, grâce à une statue la représentant, érigée aux côtés de neuf autres femmes inspirantes.
Lors de cette cérémonie, dix femmes emblématiques ont été célébrées et mises en lumière dans les rues parisiennes. Aux côtés d'Olympe de Gouges, de Louise Michel, de Simone de Beauvoir, de Simone Veil et de Gisèle Halimi, le monde entier a pu découvrir une statue dorée de Paulette Nardal.
Paulette Nardal, originaire de Martinique, était journaliste, écrivaine, activiste, professeure d'anglais, marraine de la Négritude et également musicienne. Aujourd'hui, elle est reconnue comme une figure majeure de la cause des personnes noires en France et à travers le monde.
Après avoir émergé de la Seine, cette statue offre une véritable reconnaissance à ces femmes souvent méconnues, voire invisibilisées. Néanmoins, l'intellectuelle martiniquaise compte désormais plusieurs rues et établissements scolaires portant son nom.
Reconnaissance d'un travail accompli
Cette reconnaissance est le fruit d'un long travail pour faire sortir de l'oubli ses contributions, explique Catherine Marceline, présidente de l'association Paulette Nardal au Panthéon, qui n'a pu cacher son émotion en découvrant la statue de Paulette Nardal.
Je ressens d'abord une immense joie, vraiment beaucoup de fierté parce que c'était l'aboutissement d'un travail mené depuis des années pour la faire reconnaître à un niveau national et international. C'est une étape, mais ce ne sera pas la dernière. Je pense que nous arriverons au Panthéon, c'est clair. C'est une personnalité qui mérite d'être reconnue par les générations futures.
Pour Catherine Marceline, cette statue représente une reconnaissance supplémentaire, fruit d'un travail acharné de son association.
Nous avons d'abord mené un travail de réseautage auprès du gouvernement, car seul le président est habilité à prendre ce genre de décision. Mais c'est aussi un travail quotidien et de proximité, pour que de plus en plus de rues, de salles, de bâtiments et d'établissements scolaires portent son nom. Chaque année, une nouvelle rue prend son nom, que ce soit à Clamart, à Marseille, à Ducos, par exemple.
À ÉCOUTER Les contributions de Paulette Nardal, notamment en Martinique, au micro de Florence Treuil.