Des personnes malveillantes auraient dissimulé du GHB dans les boissons de participants à la Mercury Beach
Les soupçons sont forts et certains témoignages sont accompagnés de preuves médicales d'intoxication au GHB. Une ou des personnes malveillantes n'ont pas hésité à utiliser du GHB sur des participants à plusieurs évènements des grandes vacances.
Le phénomène fait régulièrement la Une de l'actualité en Martinique. Depuis plusieurs années, des personnes malintentionnées intoxiquent des participants à des manifestations festives avec du GHB, connue aussi sous le nom de drogue du violeur.
Le produit permet de brouiller les sens de la victime pendant plusieurs heures. Les auteurs en profitent parfois pour agresser sexuellement leur proie ou pour les dépouiller de leurs effets personnels.
Plusieurs témoignages font état de cas qui auraient été identifiés suite à la Mercury Beach qui s’est tenue samedi sur la plage de Grande-Anse aux Anses d’Arlets.
Aucun souvenir
Environ douze mille personnes ont participé à l’événement et certains participants se sont retrouvés pris en charge par leurs amis ou carrément par le poste de secours. Pour certains, des analyses auraient confirmé la présence de la drogue dans leur sang. Ce n’est pas le cas pour Alisson,19 ans mais ses soupçons, eux sont bien réels :
Je me suis réveillée. Le copain de ma meilleure amie était en train de me donner de l'eau avec la secouriste à côté de moi qui mettait des glaçons sur ma tête. J'ai essayé de discuter avec ma meilleure amie mais je n'y arrivais pas. J'ai demandé à ce qu'on appelle mes parents. J'ai dû boire quatre verres. J'ai perdu connaissance. Je ne savais pas marcher. Je ne me souviens pas d'être monté sur un bateau. J'ai passé 6 appels mais je ne m'en souviens pas. Je pense que c'est quelqu'un qui a du mettre quelque chose dans mon verre en passant. Je me sentais comme une proie mais heureusement j'étais bien entourée
Mesures de précautions
Les autorités rappellent qu'en cas de soupçons d'intoxication au GHB, il est recommandé de procéder au plus vite à une analyse sanguine. Cette drogue disparaît de l'organisme quelques heures après ses effets.
Il est aussi recommandé de ne pas accepter de boissons de n'importe qui, de surveiller son verre ou de le protéger et de veiller les uns sur les autres si l'on est en groupe.