Les planteurs de cannes dressent un bilan désastreux de la récolte 2024

Par 30/07/2024 - 13:00 • Mis à jour le 30/07/2024 - 15:58

Le bilan de 2024 est alarmant pour les planteurs de Guadeloupe. Avec près de 200 000 tonnes de canne restées sur pied, le manque à gagner pour toute la filière est conséquent.

    Les planteurs de cannes dressent un bilan désastreux de la récolte 2024

Cette année 2024 est catastrophique pour les planteurs de canne. Environ 200 000 tonnes de canne restent sur pied dans les champs de Basse-Terre et de Grande-Terre. Un bilan difficile qui entraîne une baisse significative des bénéfices.

Une situation alarmante

Depuis quelques années, les récoltes sont mauvaises. Cette année est particulièrement catastrophique puisque la campagne a débuté tardivement. En raison de conditions météorologiques défavorables et d'un conflit entre les planteurs et l'usine de Gardel, la campagne n’a commencé qu’au mois de mai.

Selon Alex Bandou, secrétaire général de l’UPG, ce bilan aurait pu être évité avec une meilleure organisation.

Vous savez, lorsque la canne arrive au mois de mai, c'est la période où tout repart en végétation. Par conséquent, la canne recommence à absorber son sucre pour continuer à grandir. Il faut tirer des leçons de ce scénario et comprendre que l'an prochain, il faudra absolument démarrer la campagne en temps et en heure. Une campagne, normalement, devrait commencer entre janvier et février et se terminer courant juin. 

Un manque à gagner qui posera des problèmes de trésorerie pour les acteurs du secteur, notamment les planteurs. Ce bilan met aussi en péril l’avenir des emplois au Centre Technique de la Canne à Sucre de Guadeloupe.

Impact économique

De nombreux agriculteurs n'ont pas pu récolter l’ensemble de leurs plantations. Sur le plan financier, les bénéfices sont fortement en baisse. Pour Alex Bandou, les conséquences du bilan de 2024 sont difficiles à supporter.

Il y a une attente parce qu'il y a un reliquat d'enveloppe que nous espérons pouvoir toucher. En fait, nous avons un montant de 20 millions qui nous permettrait de compenser les pertes. L'inquiétude pour moi, c'est que le taux de sucre est relativement bas. Nous avons terminé la campagne à moins de deux sur la zone non Basse-Terre et quatre dans la zone Grande-Terre. Le risque, c'est que l'enveloppe soit pratiquement consommée en intégralité. Je crains que le reliquat ne soit trop faible.

En attendant, la campagne sucrière 2025 se prépare dès aujourd’hui afin de ne pas reproduire les erreurs de cette année. Les professionnels se projettent déjà vers janvier et février prochains avec l’espoir de démarrer la campagne sucrière à venir le plus tôt possible.


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