Des lampadaires solaires dernier cri pour éclairer Pointe-à-Pitre
En fin de journée ce mardi 23 juillet, 580 nouveaux lampadaires solaires ont été installés dans la ville de Pointe-à-Pitre pour remettre la ville en lumière, mais avec un souci écologique.
Remettre en lumière la ville de Pointe-à-Pitre pour plus de visibilité et de sécurité, c’était l’objectif de la municipalité qui a fait installer 580 nouveaux lampadaires solaires dernier cri, un peu partout sur son territoire. Dans des quartiers comme Zamia ou encore le parcours sportif de Lauricisque. Le tout, pour un coût total d'un peu plus de 2,8 millions d’euros, financés par l'État. De quoi servir d'exemple pour la transition écologique en Guadeloupe.
Harry Durimel, le Maire de Pointe-à-Pitre et fervent écologiste, parle d'un moment historique :
Je ne me suis pas privé de dire que c'était historique à ma petite échelle de militant écolo depuis 30 ans qui n'arrête pas de crier que le soleil, c'est de l'énergie. Historique aussi pour Pointe-à-Pitre, qui est la première commune des Antilles à recouvrir son territoire de 580 points lumineux solaires, d'une ressource énergétique gratuite, propre. Pour nous qui avions un déficit de 80 millions d'euros en arrivant, c'était invraisemblable pour nous de pouvoir investir 2,8 millions d'euros pour mettre de l'éclairage solaire. Mais dans le cadre du contrat de redressement Outre-mer nous avons convaincu l'État que c'était opportun, qu'en tant que maire écologiste, je pouvais être un bon vecteur pour faire comprendre à tous les acteurs du territoire que nous avons une ressource énergétique.
Un projet vertueux
Le maire espère continuer sur cette lancée et encourager l’utilisation de véhicules électriques. La ville prépare déjà un prochain dossier pour de nouveaux lampadaires à installer.
Parmi les invités présents pour cette inauguration, le sous-préfet Jean-François Moniotte a félicité ce projet vert et vertueux :
C'est un projet exemplaire qui illustre bien aussi le retour des capacités d'action de la ville de Pointe-à-Pitre, qui peut donc engager ce programme de rénovation de son éclairage public. C'est forcément une qualité de vie supérieure pour les habitants. C'est aussi un gage de sécurité de pouvoir faire du sport, de pouvoir se promener, de pouvoir faire ses courses dans des conditions bien supérieures. Donc, c'est un projet vertueux, d'autant plus qu'il utilise l'énergie solaire. Cela illustre bien la volonté de la ville de Point-à-Pitre d'améliorer l'attractivité de la commune et pour qu'on puisse ensuite développer le réseau de vidéoprotection, on a besoin d’éclairer. Des caméras sans lumière ne serviraient pas à grand-chose.
Le sous-préfet a également souligné le caractère exceptionnel du financement à 100% de ce projet pour lequel le Fonds vert a été mobilisé.
Une première aux Antilles
Le fournisseur choisi pour cette installation a déjà une solide expérience en France, mais aussi dans le monde entier comme en Amérique du Sud ou en Afrique. Joël Ozier-Lafontaine, chargé d'affaire Antilles-Guyane pour le groupe “Fonroche Lighting” :
C'est la première installation de cette envergure sur les Antilles. Nous avons un projet similaire sur la Guyane qui a d'ailleurs été inaugurée la semaine dernière. L'avantage, c'est la rapidité d'installation puisqu'un lampadaire solaire peut être posé quasiment en une heure quand l'entreprise qui procède à la pose a pris le pli, comme on dit. Toute la partie génie civil qu'on va s'économiser, donc les tranchées qu'on n'aura pas à creuser, les câbles à tirer, les armoires à poser. C'est aussi le coût qui, certes, peut-être un peu élevé à l'investissement, mais qui, sur les années, sera très vite rentabilisé puisqu'on n'aura pas toute la partie génie civil, on n'aura pas toute la partie entretien.
À noter que le premier entretien pour ce type d’installation ne doit pas avoir lieu avant au moins 8 à 10 ans, et uniquement sur la batterie de ces lampadaires. Le premier entretien doit normalement intervenir au bout de la huitième ou de la dixième année, uniquement sur la batterie.