Le Parlement Européen largement favorable à une modification du nouveau tarif douanier banane accordé à l'Equateur
Par Jean-Philippe LUDON, @jpludonrci
27/09/2016 - 20:33
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:19
Martinique
Par une large majorité, 33 voix et 1 abstention, la Commission du Commerce international du Parlement européen vient de dire son opposition à un nouveau tarif douanier banane trop favorable à l'Equateur. Elle veut ainsi garantir une meilleure protection de la banane européenne.
C'est un premier pas des parlementaires européens pour renforcer la
protection de la banane européenne, dont celle des Antilles. Face au
nouveau tarif douanier en cours de négociations entre l'Union Européenne
(UE) et l'Equateur, la commission commerce international du Parlement
européen vient de voter (lundi 26 septembre 2016) à une large majorité, 33
voix et une abstention, un texte visant à obtenir une modification du
mécanisme de stabilisation pour la banane, selon un communiqué du député
européen Louis-Joseph Manscour.
Elle entend ainsi favoriser une meilleure protection des producteurs de bananes des régions ultrapériphériques.
Parmi les parlementaires intervenus au cours des débats de la commission pour défendre la banane des RUP, le Martiniquais Louis-Joseph Manscour.
"Nous refusons, a-t-il dit, que la Commission européenne jette en pâture nos producteurs d’outre-mer face à la concurrence internationale".
"Nous demandons un renforcement des mesures protectrices existantes face à ces gros producteurs de bananes, qui ne respectent pas les normes sociales et environnementales européennes et par conséquent bénéficient de coûts de productions dérisoires comparés à la banane antillaise."
Pour sa part, Eric Andrieu, le vice-président de la commission agriculture du Parlement Européen, a demandé à la Commission "de mieux soutenir la banane antillaise face à cette banane « low cost » qui inonde le marché européen".
Membre de la Commission Commerce International, Emmanuel Maurel a estimé qu' "avec le vote d’aujourd’hui, nous disposons d’un mandat fort pour négocier avec le Conseil et la Commission, puisque le Parlement souhaite que le tarif préférentiel concédé aux pays Andins soit automatiquement suspendu, dès que les importations de bananes en provenance de ces pays dépassent un certain seuil."
Un premier pas qui devrait apporter du baume au cœur de nos planteurs de bananes qui avaient manifesté ces dernières semaines leur crainte par rapport aux facilités d'accès données à la banane équatorienne sur le marché européen.
Reste que tout n'est pas joué. Il faudra attendre de voir ce que décideront le Conseil européen et la Commission européenne sur le sujet.
Jean-Philippe Ludon
@jpludonrci
Elle entend ainsi favoriser une meilleure protection des producteurs de bananes des régions ultrapériphériques.
Parmi les parlementaires intervenus au cours des débats de la commission pour défendre la banane des RUP, le Martiniquais Louis-Joseph Manscour.
"Nous refusons, a-t-il dit, que la Commission européenne jette en pâture nos producteurs d’outre-mer face à la concurrence internationale".
"Nous demandons un renforcement des mesures protectrices existantes face à ces gros producteurs de bananes, qui ne respectent pas les normes sociales et environnementales européennes et par conséquent bénéficient de coûts de productions dérisoires comparés à la banane antillaise."
Pour sa part, Eric Andrieu, le vice-président de la commission agriculture du Parlement Européen, a demandé à la Commission "de mieux soutenir la banane antillaise face à cette banane « low cost » qui inonde le marché européen".
Membre de la Commission Commerce International, Emmanuel Maurel a estimé qu' "avec le vote d’aujourd’hui, nous disposons d’un mandat fort pour négocier avec le Conseil et la Commission, puisque le Parlement souhaite que le tarif préférentiel concédé aux pays Andins soit automatiquement suspendu, dès que les importations de bananes en provenance de ces pays dépassent un certain seuil."
Un premier pas qui devrait apporter du baume au cœur de nos planteurs de bananes qui avaient manifesté ces dernières semaines leur crainte par rapport aux facilités d'accès données à la banane équatorienne sur le marché européen.
Reste que tout n'est pas joué. Il faudra attendre de voir ce que décideront le Conseil européen et la Commission européenne sur le sujet.
Jean-Philippe Ludon
@jpludonrci