Braqueurs et chanteurs: "C'est banal comme dans les films"
Par Rinsy Xieng
05/10/2016 - 17:41
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:19
Guadeloupe
Les deux jeunes braqueurs dont un chanteur de rap, interpellés lundi 03 octobre, après l'agression d'un cyclomotoriste à Jarry, étaient présentés ce mardi 04 en comparution immédiate. Ils ont écopé d'un et deux ans de prison ferme mais ce qui a le plus inquiété le tribunal, c'est leur banalisation de la violence copiée sur la fiction. Un autre artiste, Miky Ding là, poursuivi dans une autre affaire, a également écopé avec un complice de 2 ans pour braquage.
« Un braquage banal comme dans les films !» la phrase a été lâchée par
l’un des prévenus et on peut dire qu’elle a choqué les juges qui leur ont
rappelé qu'on est dans la réalité. N'en déplaise à ceux qui souvent
pensent que la fiction et les clips n’influencent pas l'esprit de nos
délinquants. Les deux jeunes dont un chanteur de rap local alias Laby, et
son complice tous deux âgés d'une vingtaine d’années avaient lundi en
plein jour, braqué un honnête travailleur qui rentrait chez lui. Ils en
voulaient à son scooter et n’ont pas hésité à le menacer avec un fusil à
canon scié. L’objectif, revendre l’engin pour se faire un peu d’argent
pour acheter des cadeaux d'anniversaire à leur mère et fils.
De l'argent facile rapidement
C’est une patrouille de la BAC qui avait finalement intercepté les individus en région pointoise. Une opération menée conjointement par les gendarmes et la police qui a donc porté ses fruits. Les mis en cause se sont exprimés avec désinvolture à la barre, l’air de dire que ce n’est pas si grave. Un des magistrats leur a même demandé s’ils mesuraient la conséquence de leurs actes. Au-delà du préjudice matériel, il y a un traumatisme psychologique certain pour la victime. Le ministère public a condamné cette inconscience, qui excède de plus en plus la population. Il faut sévir a-t-il indiqué en réclamant de lourdes peines. Le tribunal a finalement condamné les prévenus à 1 et 2 ans de prison ferme assorti d’un mandat de dépôt, plus un an de mise à l’épreuve chacun à l’issue de leur détention.
Un autre chanteur local condamné
Un autre chanteur local comparaissait devant ce même tribunal. Miky Ding là et un complice, extraits de leur cellule de détention provisoire, devaient répondre d'un vol de deux roues remontant à 2012 à Sainte-Rose. Souvenez-vous, cette agression avait entraîné des représailles par la suite: fusillades et règlement de comptes impliquant au final plusieurs blessés connus dans le monde de la musique. Les deux prévenus ont écopé de 2 ans de prison chacun, tout en sachant qu'ils devraient bientôt répondre de faits plus graves: une tentative de meurtre présumée sur gendarmes survenue quelques mois plus tard. Notez qu'interrogé par les juges sur la violence présente dans ses clips, l'artiste a répondu par cette phrase: "c'est ce qui plait, pour perçer on est obligé".
De l'argent facile rapidement
C’est une patrouille de la BAC qui avait finalement intercepté les individus en région pointoise. Une opération menée conjointement par les gendarmes et la police qui a donc porté ses fruits. Les mis en cause se sont exprimés avec désinvolture à la barre, l’air de dire que ce n’est pas si grave. Un des magistrats leur a même demandé s’ils mesuraient la conséquence de leurs actes. Au-delà du préjudice matériel, il y a un traumatisme psychologique certain pour la victime. Le ministère public a condamné cette inconscience, qui excède de plus en plus la population. Il faut sévir a-t-il indiqué en réclamant de lourdes peines. Le tribunal a finalement condamné les prévenus à 1 et 2 ans de prison ferme assorti d’un mandat de dépôt, plus un an de mise à l’épreuve chacun à l’issue de leur détention.
Un autre chanteur local condamné
Un autre chanteur local comparaissait devant ce même tribunal. Miky Ding là et un complice, extraits de leur cellule de détention provisoire, devaient répondre d'un vol de deux roues remontant à 2012 à Sainte-Rose. Souvenez-vous, cette agression avait entraîné des représailles par la suite: fusillades et règlement de comptes impliquant au final plusieurs blessés connus dans le monde de la musique. Les deux prévenus ont écopé de 2 ans de prison chacun, tout en sachant qu'ils devraient bientôt répondre de faits plus graves: une tentative de meurtre présumée sur gendarmes survenue quelques mois plus tard. Notez qu'interrogé par les juges sur la violence présente dans ses clips, l'artiste a répondu par cette phrase: "c'est ce qui plait, pour perçer on est obligé".