Matthew : les planteurs de bananes attendent les fruits de la visite ministérielle
Par Karl LORAND
19/10/2016 - 16:50
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:18
Martinique
(AUDIO) - Trois semaines après le passage de la tempête Matthew en Martinique, les planteurs de bananes sont toujours meurtris. Les champs de bananiers ravagés sont des proies pour les nuisibles et les mauvaises herbes. La profession attend un geste du gouvernement lors du passage d'Ericka Bareights, ministre de l'Outre-mer, aux Antilles cette semaine (21 octobre 2016). Reportage.
Des bananiers couchés à perte de vue. Nous sommes à Gabourain au
François sur une exploitation de plus de 6 hectares. Louis Félix
Glorianne, producteurs de bananes a perdu 60% de sa production et les
ennuis ne sont pas finis. "Malheureusement, quand on a autant de
bananiers à terre ça favorise les charançons, les maladies. Donc là on
aura beaucoup plus d'herbes dans les parcelles puisque à partir du
moment où elles ne sont couvertes par les feuilles de bananiers, les
herbes prolifèrent", explique l'exploitant agricole.
Le peu qu'il lui reste, il le livre au centre d'empotage à bois rouge. "Moi je n'ai pas tout perdu. Il me reste quand même un petit peu de bananes donc je les livre histoire de payer les factures. Mais à la fin de l'année ça ne sera pas évident puisque la perte est sèche. Beaucoup de planteurs ont eu recours à des prêts. On essaye de voir avec les banques mais malheureusement beaucoup de planteurs ne pourront pas avoir accès aux financements", déplore Louis Félix Gloriane.
Deux tiers de production en moins
Globalement c'est une baisse extrêmement importante qui a été constatée. "Nous avions des prévisions de production qui étaient de 4500 tonnes sur les semaines du mois d'octobre et du mois de novembre. La semaine dernière nous avons chargé 2150 tonnes sur la globalité de la Martinique. C'était une semaine de décalage. Sur les prochaines semaines on envisage de charger un tiers des volumes prévus", constate Pierre Monteux, directeur général de Banamart.
Le passage de la tempête Matthew c'est une perte de chiffre d'affaires de plus de 50 millions d'euros. Le monde de la banane espère que la ministre des Outre-mer fera jouer le font de secours et autorisera le préfet à prendre l'arrêté de calamité agricole.
Yvonne Guilon
Ecoutez le reportage d'Yvonne Guilon :
Le peu qu'il lui reste, il le livre au centre d'empotage à bois rouge. "Moi je n'ai pas tout perdu. Il me reste quand même un petit peu de bananes donc je les livre histoire de payer les factures. Mais à la fin de l'année ça ne sera pas évident puisque la perte est sèche. Beaucoup de planteurs ont eu recours à des prêts. On essaye de voir avec les banques mais malheureusement beaucoup de planteurs ne pourront pas avoir accès aux financements", déplore Louis Félix Gloriane.
Deux tiers de production en moins
Globalement c'est une baisse extrêmement importante qui a été constatée. "Nous avions des prévisions de production qui étaient de 4500 tonnes sur les semaines du mois d'octobre et du mois de novembre. La semaine dernière nous avons chargé 2150 tonnes sur la globalité de la Martinique. C'était une semaine de décalage. Sur les prochaines semaines on envisage de charger un tiers des volumes prévus", constate Pierre Monteux, directeur général de Banamart.
Le passage de la tempête Matthew c'est une perte de chiffre d'affaires de plus de 50 millions d'euros. Le monde de la banane espère que la ministre des Outre-mer fera jouer le font de secours et autorisera le préfet à prendre l'arrêté de calamité agricole.
Yvonne Guilon
Ecoutez le reportage d'Yvonne Guilon :