Accidents de poids lourds : la formation des chauffeurs et l'entretien des camions passés au crible
Par Karl LORAND
27/10/2016 - 13:07
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:18
Martinique
(AUDIO) - Huit véhicules poids lourds ont été victimes d'accident ces quinze derniers jours en Martinique. Un de ces accidents a provoqué à la mort d'un homme à Sainte-Marie. Loi des séries ou défaillance technique ou humaine, la question reste posée. D'autant que dans son ensemble le parc des véhicules poids lourds est relativement récent en Martinique. Qu'en est-il alors de la formation des chauffeurs et de l'entretien des véhicules ? Le dossier de la rédaction de RCI.
A Ducos, au centre de formation CAAM cette série d'accidents interpellent
les candidats mais aussi les instructeurs "Un camion c'est tellement
fragile qu'il faut insister sur la sécurité pour la manipulation du
véhicule. Ces accidents nous montrent que ça reste toujours dangereux même
si on a atteint un degré de performance important. Les camions sont neufs,
les chauffeurs sont bien formés. L'environnement commence à devenir stable
et propre pourtant on est jamais à l'abri d'un accident",
prévient Dominique Pinel-Féréol, formateur permis poids lourds.
Dans la cabine de pilotage d'un camion porteur d'environs 2 tonnes, un candidat au permis C prend sa première leçon de conduite. Avec son instructeur il fait le point. "Au niveau du ralentisseur n'oublie pas que je t'ai montré les différents crans. Chaque fois que tu te fais surprendre c'est la pédale de frein que je veux" glisse le formateur.
Pendant les dix heures de conduite, il est important de rappeler aux candidats "qu'il faut vraiment anticiper parce qu'il est lourd. Il freine très mal. Comme il est imposant, il faut le placer. On est souvent amener à gêner les autres usagers donc l'effort doit être fait à ce niveau là. Plus le véhicule est encombrant plus il devient difficile à conduire et délicat", insiste Dominique.
L'équipement sous contrôle
A quelques kilomètres de là, au quartier Bac Ducos, c'est jour de contrôle technique à la société DEKRA. Cinq camions attendent patiemment leur tour. Chaque année 4800 poids lourds et bus sont contrôlés.
"Là je contrôle tous les points les plus importants. Cela va du châssis aux pneumatiques en passant par l'éclairage pour vérifier que tout soit conforme. Je note mes observations et si il faut une contre-visite", explique un technicien.
Certains transporteurs sont parfois en retard pour remplir cette formalité. "Il y en a, ils préfèrent aller faire leur chargement plutôt que de venir au contrôle technique. C'est leur choix. On ne peut pas les obliger", regrette le technicien.
Mis à part le moteur lui même, tout est testé du véhicule tracteur jusqu'à la remorque. "Le vrai soucis c'est le problème d'approvisionnement en pièces détachées. Ils sont obligés d'aller en métropole pour chercher les pièces. Sinon, ils attendent d'avoir un peu plus d'argent. Ils retardent l'échéance", explique Philippe Berthé, responsable du centre de contrôle technique.
Reportage Pegguy Saint-Ville
Edition : Karl Lorand
Ecoutez le reportage de Pegguy Saint-Ville :
Dans la cabine de pilotage d'un camion porteur d'environs 2 tonnes, un candidat au permis C prend sa première leçon de conduite. Avec son instructeur il fait le point. "Au niveau du ralentisseur n'oublie pas que je t'ai montré les différents crans. Chaque fois que tu te fais surprendre c'est la pédale de frein que je veux" glisse le formateur.
Pendant les dix heures de conduite, il est important de rappeler aux candidats "qu'il faut vraiment anticiper parce qu'il est lourd. Il freine très mal. Comme il est imposant, il faut le placer. On est souvent amener à gêner les autres usagers donc l'effort doit être fait à ce niveau là. Plus le véhicule est encombrant plus il devient difficile à conduire et délicat", insiste Dominique.
L'équipement sous contrôle
A quelques kilomètres de là, au quartier Bac Ducos, c'est jour de contrôle technique à la société DEKRA. Cinq camions attendent patiemment leur tour. Chaque année 4800 poids lourds et bus sont contrôlés.
"Là je contrôle tous les points les plus importants. Cela va du châssis aux pneumatiques en passant par l'éclairage pour vérifier que tout soit conforme. Je note mes observations et si il faut une contre-visite", explique un technicien.
Certains transporteurs sont parfois en retard pour remplir cette formalité. "Il y en a, ils préfèrent aller faire leur chargement plutôt que de venir au contrôle technique. C'est leur choix. On ne peut pas les obliger", regrette le technicien.
Mis à part le moteur lui même, tout est testé du véhicule tracteur jusqu'à la remorque. "Le vrai soucis c'est le problème d'approvisionnement en pièces détachées. Ils sont obligés d'aller en métropole pour chercher les pièces. Sinon, ils attendent d'avoir un peu plus d'argent. Ils retardent l'échéance", explique Philippe Berthé, responsable du centre de contrôle technique.
Reportage Pegguy Saint-Ville
Edition : Karl Lorand
Ecoutez le reportage de Pegguy Saint-Ville :