Johan Cupit jugé aux assises pour avoir tué Aurélia Biron par le feu

Le procès de l’horreur c’est ainsi qu’on pourrait qualifier cette audience. À tour de rôle, les soeurs de la victime ont exposé à la barre le quotidien de violences conjugales enduré par la victime.  

Aurélia Biron aimait selon elle, l’accusé mais il le lui rendait très mal. "Ma sœur était séquestrée, il la prostituait, la privait d'argent, il avait gardé ses papiers d’identité et la frappait.", raconte une des soeurs.

La salle se glace lorsqu'elle évoque une fracture du bras infligé par Johan Cupit à Aurélia. Cette dernière ne pouvait pas avoir d'enfant car elle aurait reçu trop de coups dans le ventre.

Une situation connue

Une situation que les proches de la jeune connaissait. Aurélia se réfugiait souvent chez eux, mais son compagnon revenait la chercher, provoquant de nouvelles disputes.

L’une des parties civiles avoue avoir eu peur de s’interposer à l'époque craignant que Johan Cupit se venge sur sa sœur : "Je ne sais pas ce qui s est passé, Ça fait 5 ans. J aurais bien aimé faire mon deuil. Je veux la vérité  Je veux qu il avoue".

Des brûlures différentes

Des experts en criminalité ont commencé à lever le voile sur cet incendie de novembre 2019 dans la salle de bain du foyer. Ils sont catégoriques sur les brûlures subies par l accusé. Il s'agit d'un retour de flamme. Autrement dit c est bien lui qui est à l’origine du feu. Il a brûlé à mort sa compagne avec un liquide

Une version confirmée, dans la foulée, par le médecin légiste qui a observé des brûlures différentes entre l'accusé et la victime. Celles de l'accusé étaient plus légères, superficielles alors que celles d'Aurélia étaient profondes.

Un rapport que Johan Cupit a écouté ce matin sans laisser transpirer le moindre sentiment. Ce mercredi après-midi, il s'exprime face à la cour.