Violences intrafamiliales : pour un meilleur suivi des enfants
Les conséquences des violences intrafamiliales sur les enfants a fait l’objet d’un rendez-vous du samedi de l’association Culture Egalité.
L’association organise des ateliers d’accès au droit dans son espace d’information, d’échanges et de bien-être au 158 rue Victor Hugo à Fort-de-France. Un rendez-vous non mixte dont l’objectif est de créer de l’échange, de libérer la parole des femmes et des mères et de leur faire prendre conscience de toutes les dimensions sexistes de la société.
Un manque de suivi
Samedi dernier, la thématique abordée était celle des conséquences des violences intrafamiliales sur les enfants. Pour George Arnaud, membre fondatrice de l’association Culture égalité, ce thème des enfants victimes ou témoins de violences est fondamental, surtout dans notre territoire :
On se rend compte que ce n'est pas systématiquement pris en compte dans le suivi des enfants. Et là, il y a des conséquences très graves pour les enfants. Quand on voit la scolarité, les enfants agités, les enfants qui deviennent eux-mêmes violents. Donc, il n'y a pas les lois pour protéger ces enfants. On se rend compte que même des enfants chez qui il y a eu des féminicides, ils ne sont pas suivis. Il n'y a pas un suivi de ces enfants-là. Pour avoir un psychologue, une psychologue, c'est la croix et la bannière. Il n'y a pas systématiquement une cellule mise en place pour suivre ces enfants-là. Et d'ailleurs, je profite pour interpeller les pouvoirs en public dessus. Ce n'est pas systématique et c'est très difficile de les faire suivre parce que suivre les parents, c'est une chose, mais les enfants, c'est aussi très important et même prioritaire.
Elle déplore le manque de suivi :
Il faut savoir déjà que la violence entre hommes et femmes est de plus en plus présente. On a un pourcentage élevé de jeunes entre 18 et 25 ans qui sont de plus en plus sexistes. Donc, il y a une réelle problématique sur la question des violences à l'égard des femmes. Ça, il faut se le dire. Si nous voulons contribuer à lutter contre les violences, il faut agir. Qui sont témoins, qui sont victimes, mais aussi dans la prévention en général. C'est là que tout se joue. C'est dès l'enfance qu'il faut agir. Ce thème nous paraît fondamental.
À l’association, une permanence avec deux bénévoles formées à l’accueil et l’écoute se tient tous les samedis, de 9h à 12h.