Le premier séminaire interrégional de l’accès aux origines personnelles
Ce jeudi 30 mai, à Pointe-à-Pitre, a eu lieu le premier séminaire interrégional de l’accès aux origines personnelles. En visioconférence avec la Martinique et la Guyane, des parents adoptants et des personnes adoptées ont pu échanger avec des professionnels. Reportage.
C'est plus de 50 familles adoptantes qui étaient présentes ce matin dans le cadre du premier séminaire interrégional de l'accès aux origines personnelles. Cet événement, initié par le département et le Centre National d'Accès aux Origines personnelles, a pour but de sensibiliser et d'accompagner les parents adoptants, mais aussi les personnes adoptées qui sont en recherche de leurs origines.
Rompre l’isolement
La directrice de l'Enfance, de la Famille et de la Jeunesse au Conseil Départemental, Lucie Tetahiotupa, rappelle l'importance de ce séminaire.
Il peut être parfois difficile de rester isolé seul face à ces problématiques, qui sont parfois partagées par d'autres familles, par d'autres territoires. Donc l'objectif de ce séminaire, c'est vraiment de créer un moment de partage, de créer du lien.
Pour les parents, ce séminaire permet d'acquérir des outils pour pouvoir accompagner leurs enfants dans ces futurs questionnements. C'est le cas de ce père adoptif.
Oui, forcément, il va se poser des questions, il va se dire que ceux que j'ai toujours considérés comme mes parents ne sont pas mes parents biologiques. Il peut y avoir, je pense, une phase de rejets à un moment donné. On va nous donner les outils pour en parler, pour désamorcer toutes les situations potentiellement conflictuelles. Ça peut donner des clés pour que tout ça se déroule du mieux possible.
Savoir d’où l’on vient
Fabienne Phémius, psychologue du Centre National d'Accès aux Origines personnelles et organisatrice de ce séminaire, explique que pour beaucoup de personnes adoptées, il est très important de savoir d'où l'on vient.
C'est quelque chose qui peut être très douloureux. Quelquefois, les personnes, toute leur vie, elles n'ont pas envie de savoir, mais à un moment donné, la personne la plus âgée que j'ai eue, elle avait 67 ans, le besoin était vraiment viscéral de retrouver ses origines. Donc l'idée, c'est de pouvoir transmettre à sa descendance vraiment qui elle est de façon intrinsèque et personnelle.
Ce genre d'événement a vocation à se reproduire sur d'autres territoires d'Outre-Mer, mais des réunions d'information sont organisées par le département avec le Centre National d'Adoption et d'Accès aux Origines personnelles.