Assassinat de Wydgie Balguy : Quentin Roseme est passé aux aveux devant la cour d'assises des mineurs
Coup de théâtre hier après-midi (mardi 14 mai) au deuxième jour du procès de Quentin Roseme et d'Alexandre Beauzor, poursuivis pour assassinat devant la cour d'assises des mineurs. Le premier nommé a avoué être l'un des auteurs du crime.
Lors de leurs dépositions respectives, le médecin légiste, le premier jour, et l'expert en balistique, le deuxième, avait laissé planer un doute. Ils avaient évoqué l'hypothèse de l'utilisation de deux armes à feu et implicitement, peut-être, celle aussi de deux tireurs.
Les aveux, hier après-midi, de Quentin Roseme, le mineur au moment des faits, sont venus confirmer l'analyse des experts. Ils ne se sont pas trompés : il y avait bien deux armes et deux tireurs. L'une détenue par Damien Gendrey qui a fait feu à deux reprises : un premier tir à la nuque, non mortel et un deuxième tir au flanc gauche non mortel.
L'autre tir était l'oeuvre de Quentin Roseme. Le tir intermédiaire, le second, étant porté par le cousin de la victime.
A bout portant
Quatre ans et 3 mois après le crime, après avoir nié pendant plus d'une douzaine d'auditions, effectué deux années en détention provisoire, et être libre sous contrôle judiciaire depuis le 10 octobre 2022, Quentin Roseme a affirmé être l'auteur du second coup de feu. Un tir mortel en plein front, entre les deux yeux de Wydgie Balguy. Tir effectué à une distance comprise entre 1 et 5 centimètres, la distance entre le bout du canon du fusil et la tête de l'accusé, autrement dit, quasiment à bout touchant.
Reste à connaître le mobile de ce crime. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour avouer ? Quelles sont les raisons du suicide par pendaison de Damien Gendrey, dans sa cellule du Centre Pénitentiaire de Fond Saraïl à Baie-Mahault ? Pourquoi Alexandre Beauzor, a décidé depuis 4 ans et 3 mois, d'endosser toute la responsabilité d'un crime pour lequel il n'a pas été actif ?
Des questions pour lesquelles le jury attend des réponses dont certaines pourraient être apportées ce matin par Alexandre Beauzor prévu d'être entendu sur les faits.
Ecoutez l'entretien intégral et exclusif de l'avocate de Quentin Roseme, Maître Aude Betzler, du barreau de Troyes. Elle répond à Pierre Emmanuel :
Ecoutez le bâtonnier Roland Ezelin un des trois avocats des parties civiles. Il répond lui aussi à Pierre Emmanuel :