Après plusieurs tentatives de suicides, Béatrice s'accroche pour ses enfants
Par Karl LORAND
13/01/2017 - 17:52
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:16
Martinique
(AUDIO) - Lors des vingt dernières années, Béatrice* a tenté à plusieurs reprises de se suicider. Violée de façon répétée durant son adolescence, elle s'accroche à la vie pour ses enfants. La mère de famille est prise en charge par le centre de Kriz de l'hôpital Pierre Zobda Quitman. Le dispositif sera présenté ce vendredi soir (13 janvier 2017) lors d'une conférence sur le suicide.
En Martinique, le taux de mortalité des 15/30 ans par suicide est
supérieur à la moyenne nationale. On compte 2 à 3 tentatives de suicide
par jour. Et il y a entre 30 et 40 suicides par an.
Au centre de Kriz de l'hôpital Pierre Zobda Quittman, c'est là que séjournent les personnes qui ont tenté de se donner la mort. Là-bas, il y a seulement 7 lits pour recevoir les patients. Et le service est souvent saturé. Le personnel réclame une capacité plus importante notamment en périodes de fêtes. En fin d'année, par exemple, le nombre de tentatives de suicides passe de 2 par jour à une quinzaine.
La particularité du suicide c'est qu'il peut toucher tout le monde : jeunes, adultes, femmes, hommes, salariés, chômeurs. Chacun de nous à déjà été confrontés à la détresse, que ce soit la sienne ou celle d’un proche.
Bien entendu, certains cas font l'objet d'encore plus d'attention. C'est le cas de Béatrice. La mère de famille âgée aujourd'hui de 39 ans a tenté plusieurs fois de mettre fin à ses jours depuis l'âge de 16 ans. Violée dès sa sortie de l'enfance, son histoire a tout de la tragédie. Pourtant, elle a décidé de s'accrocher à la vie pour ses enfants.
Béatrice a raconté son parcours à Peggy Saint-Ville :
Cette préoccupation fera l'objet d'une conférence ce vendredi soir à l’Hôtel de la CTM, à Cluny. Dès 18h30 plusieurs intervenants se succéderont en Salle des Délibérations pour lever les tabous, expliquer, prévenir, encadrer et accompagner toutes les formes de souffrance en Martinique. Il s'agit d'une conférence débat avec pour thème « Les souffrances qui conduisent au suicide : quelles réponses collectives ? »
Peggy Saint-Ville
*Le prénom et la voix de notre témoin ont été modifié pour conserver son annonymat
Au centre de Kriz de l'hôpital Pierre Zobda Quittman, c'est là que séjournent les personnes qui ont tenté de se donner la mort. Là-bas, il y a seulement 7 lits pour recevoir les patients. Et le service est souvent saturé. Le personnel réclame une capacité plus importante notamment en périodes de fêtes. En fin d'année, par exemple, le nombre de tentatives de suicides passe de 2 par jour à une quinzaine.
La particularité du suicide c'est qu'il peut toucher tout le monde : jeunes, adultes, femmes, hommes, salariés, chômeurs. Chacun de nous à déjà été confrontés à la détresse, que ce soit la sienne ou celle d’un proche.
Bien entendu, certains cas font l'objet d'encore plus d'attention. C'est le cas de Béatrice. La mère de famille âgée aujourd'hui de 39 ans a tenté plusieurs fois de mettre fin à ses jours depuis l'âge de 16 ans. Violée dès sa sortie de l'enfance, son histoire a tout de la tragédie. Pourtant, elle a décidé de s'accrocher à la vie pour ses enfants.
Béatrice a raconté son parcours à Peggy Saint-Ville :
Cette préoccupation fera l'objet d'une conférence ce vendredi soir à l’Hôtel de la CTM, à Cluny. Dès 18h30 plusieurs intervenants se succéderont en Salle des Délibérations pour lever les tabous, expliquer, prévenir, encadrer et accompagner toutes les formes de souffrance en Martinique. Il s'agit d'une conférence débat avec pour thème « Les souffrances qui conduisent au suicide : quelles réponses collectives ? »
Peggy Saint-Ville
*Le prénom et la voix de notre témoin ont été modifié pour conserver son annonymat