Panne à l'usine de Vivé : les réparations doivent s'achever fin juin
[INFO RCI] La défaillance d’un dessableur sur la rivière Capot a réduit de 10 % la livraison d’eau dans le Sud. Les réparations de l’avarie doivent s’achever fin juin. A cela s’ajoute la sécheresse. Autant de facteurs qui expliquent les difficultés actuelles dans la distribution de l’eau potable.
Après les habitants du François, particulièrement du morne Pitault, c’est au tour des résidents de Chambord au Lamentin de donner de la voix, ce mercredi (1er mai), en raison du manche d’eau au robinet. Privés du précieux liquide depuis plusieurs jours, ils sont excédés.
Plusieurs facteurs expliquent la tension actuelle dans la distribution de l’eau potable sur le territoire.
Travaux à l’usine de Vivé
Et parmi les causes invoquées, les travaux actuels à l’usine de Vivé, unité de production d’eau gérée par la CTM, qui alimente le Nord et le Sud.
La défaillance d’un dessableur sur la rivière Capot a réduit de 10 % la livraison d’eau dans le Sud. 1 200 mètres cubes/heure sont distribués au lieu des 1 500 habituels. Les réparations de l’avarie doivent s’achever fin juin.
Améliorer l’autonomie du site
Aujourd’hui, la capacité de l’usine de Vivé ne semble pas à la hauteur des besoins du territoire, pas d’extension envisagée, mais un projet est en cours pour améliorer l’autonomie du site.
Les précisions de Valérie Veilleur, responsable du service opérationnel eau potable et irrigation à la CTM.
Il faut savoir qu'aujourd'hui, nous avons des études en cours pour doubler la capacité de stockage en eau traitée de l'usine. L'objectif, c'est de doubler cette capacité de stockage, ce qui va permettre une plus grande autonomie en cas d'arrêt temporaire de l'usine pour des raisons de maintenance. On aura une autonomie de 12 heures et ce, à un horizon de 3 ans. Il n’est pas envisagé, pour l’instant, d'augmenter la capacité de l'usine. Pour cela, il faut une extension des ouvrages qui va nécessiter des études complémentaires.
L’unité de production de Vivé alimente toute la façade Atlantique en eau potable, soit plus de 100 000 habitants.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi (1er mai), la CTM précise que « concernant le cas spécifique de Morne Pitault, le défaut d’alimentation n’est pas lié au volume de production de l’UPEP de la Capot, mais bien à des travaux à faire par l’opérateur en l’absence desquels persiste un manque de pression sur le réseau ».
La collectivité en appelle à une gestion solidaire de la ressource en eau « pour limiter au maximum l'impact de la sécheresse pour l'ensemble des Martiniquais, quel que soit leur lieu de résidence et la nécessité pour les opérateurs de poursuivre la modernisation de leurs réseaux ».
