Il tire sur son ami pour une mobylette

Par 10/02/2017 - 15:37 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:15

Quand un différend entre meilleurs amis manque de tourner au drame. L'affaire aurait pu finir aux Assises. Souvenez-vous il y a moins d'un an à Morne à l'eau, un homme de 60 ans avait aveuglement tiré sur son voisin du même âge avec un fusil. La victime avait du être évacuée dans un état critique mais s'est finalement remise de ses graves blessures depuis. A l'origine du litige, un problème de mobylette. Le prévenu comparaissait ce jeudi en correctionnel pour cette agression armée, il a écopé d'un an de prison ferme déjà effectué. Le geste aurait en réalité été involontaire.

    Il tire sur son ami pour une mobylette
Une procédure ouverte en premier lieu sur une tentative de meurtre, qui finalement a été requalifiée en violences lors de l’instruction. Le caractère volontaire n’a pas été retenu. D’où cette comparution après un an de détention provisoire du prévenu. Simple d'esprit vivant de l’élevage de ses bœufs, il avait le soir du 26 février 2016, ouvert le feu à travers sa porte d’entrée. Un geste irréfléchi aux conséquences lourdes. La victime, le propre ami du mis en cause a été touché à l’abdomen, il justifiait de 60 jours d’ITT. A la base de l’altercation qui a dégénéré, une histoire de mobylette.

Un mobylette à 100€

Le prévenu avait acheté au père de son ami, un deux roues pour 100€. Une somme pas assez importante pour le fils qui est allé demander des comptes, considérant qu’il avait abusé de l’état de sénilité du paternel. Il est vrai qu’un peu saoul, il avait fait un scandale et aurait même proféré des menaces. Il n’en faudra pas plus pour sortir le fusil.

La victime ne lui en veut pas

« Je voulais juste lui faire peur, je ne savais pas qu’il était derrière la porte » a indiqué le mis en cause. Le drame a été évité de justesse mais l’ami d’enfance garde de graves séquelles. Pourtant ce dernier ne lui en veut pas, il n’a pas demandé de dommage et intérêt et a déjà pardonné. Pour le parquet, il s’agit là d’un exemple précis démontrant la dangerosité des armes. Une sorte d’accident bête mais sans intention criminelle. Les juges ont condamné le tireur, pris de remord, à 2 ans de prison dont une année assortie du sursis.

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