Nouveau scandale dans la filière de la viande en Martinique
Par Stage
12/02/2017 - 15:21
• Mis à jour le 18/06/2019 - 15:15
Martinique
La filière viande refait parler d’elle. Cette fois ce n’est pas à cause des abattoirs mais par rapport à la gestion, notamment des fonds européens. Le président du conseil exécutif de la Collectivité Territoriale de Martinique, Alfred Marie-Jeanne, avait déjà, il y a six mois, évoqué les problèmes de cette filière. Il a récidivé en employant des mots durs à l’encontre notamment de la coopérative Madivial.
La belle unité affichée par la filière de la viande en Martinique
n'est-elle qu'une façade ?
Depuis le début de l'année, un conflit pour la présidence de l'AMIV (Association Martiniquaise Interprofessionnelle de Viande) oppose le très puissant Ange Milia, président sortant de l'interprofession et président de Madivial, et André Prosper, président de la CODEM. Le tribunal administratif est en charge du dossier. En attendant,c'est un administrateur judiciaire qui gère la structure.
Ce n'est pas la seule fissure dans la filière. Plusieurs producteurs se plaignent d'être tenus à l'écart de l'interprofession et de n'avoir ainsi aucun accès aux aides communautaires car toutes les aides européennes passent par l'AMIV en Martinique.
Les éleveurs écartés accusent Ange Milia de verrouiller le système afin de ne pas partager les 5 à 7 millions d'euros. Mais, avec 16 millions de chiffre d'affaire, Madivial règne en maître sur la filière viande sur l'île.
Son président rappelle que son organisation fait office d'exemple auprès de l'ODEADOM (Office de Développement de l'Economie Agricole des DOM).
David Jarrin, ancien vice-président de Madivial, est le plus virulent des opposants. Il dénonce un système qu'il juge fou où les subventions ne sont plus destinées à aider les éleveurs mais à alimenter une machine insatiable et surtout à servir les intérêts de certains.
Ce dernier reconnait avoir bénéficié de ce système. Depuis, il s'est repenti et souhaite que cessent ces pratiques, estimant que les filières de la viande sont en danger.
Depuis le début de l'année, un conflit pour la présidence de l'AMIV (Association Martiniquaise Interprofessionnelle de Viande) oppose le très puissant Ange Milia, président sortant de l'interprofession et président de Madivial, et André Prosper, président de la CODEM. Le tribunal administratif est en charge du dossier. En attendant,c'est un administrateur judiciaire qui gère la structure.
Ce n'est pas la seule fissure dans la filière. Plusieurs producteurs se plaignent d'être tenus à l'écart de l'interprofession et de n'avoir ainsi aucun accès aux aides communautaires car toutes les aides européennes passent par l'AMIV en Martinique.
Les éleveurs écartés accusent Ange Milia de verrouiller le système afin de ne pas partager les 5 à 7 millions d'euros. Mais, avec 16 millions de chiffre d'affaire, Madivial règne en maître sur la filière viande sur l'île.
Son président rappelle que son organisation fait office d'exemple auprès de l'ODEADOM (Office de Développement de l'Economie Agricole des DOM).
David Jarrin, ancien vice-président de Madivial, est le plus virulent des opposants. Il dénonce un système qu'il juge fou où les subventions ne sont plus destinées à aider les éleveurs mais à alimenter une machine insatiable et surtout à servir les intérêts de certains.
Ce dernier reconnait avoir bénéficié de ce système. Depuis, il s'est repenti et souhaite que cessent ces pratiques, estimant que les filières de la viande sont en danger.