Cédric Cornet, homme politique engagé mais controversé
Déterminé, fougueux, Cédric Cornet était un jeune politique toujours prêt à faire bouger les lignes et à renverser la table de l’échiquier politique guadeloupéen. L’homme avait aussi connu des déboires judiciaires graves. Il s’est éteint à son domicile ce jeudi 21 mars à l’âge de 43 ans. Son portrait.
Adoré par certains, détesté par d'autres, Cédric Cornet, décédé ce jeudi à son domicile, aura marqué la classe politique Guadeloupéenne. Ce jeune aux dents longues a connu une ascension politique fulgurante. De 2010 à 2024, il aura déjoué tous les pronostics politiques.
Dès 2010, avec ses 5% obtenus sur la liste Les Inkoruptibles, il débarque à la Région lors de la première mandature de Victorin Lurel. Autre temps fort retentissant de sa carrière politique : en 2020, c'est lui, le jeune, qui sera élu dans la ville du Gosier, fief de Jacques Gillot et de Jean-Pierre Dupont, profitant ainsi des dissensions politiques au sein de la majorité sortante.
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Dans la foulée, à la grande surprise, ce sont les élus de la Carl (Communauté d’Agglomération Riviera du Levant) qui allaient le propulser à la tête de la communauté d'agglomération, la Riviera du Levant, au nez et à la barbe de Christian Baptiste, après ce que certains ont qualifié de combine politique.
Sa condamnation n'a pas freiné son ascension politique
Dans ce parcours politique au rythme endiablé, Cédric Cornet a aussi connu des moments sombres. L'homme a été condamné en appel, reconnu coupable d'atteinte sexuelle sur mineur de moins de 15 ans.
Des faits très graves qui lui ont valu une inscription au fichier des délinquants sexuels. Une affaire qui avait bouleversé et choqué la Guadeloupe, mais qui n'avait pas ralenti ou stoppé son ascension politique.
Il est devenu maire du Gosier, président de la Carl et conseiller régional. Cédric Cornet, homme politique déterminé et engagé, laisse une image controversée.