Face au blocage, l’usine sucrière de Gardel ferme son site
Confrontée à une situation très tendue ce lundi (18 mars) alors qu’elle voulait démarrer la campagne sucrière, la direction de Gardel indique être contrainte de fermer son site et ses balances jusqu’à nouvel ordre.
Gardel, en coordination avec l’Iguacanne, avait prévu de démarrer la campagne sucrière ce lundi. Mais le collectif des planteurs mobilisés a bloqué le site hier, dans un contexte très tendu.
Aussi, indique-t-elle dans un communiqué, malgré « la bonne coopération de certains opérateurs de coupe et avec le soutien fort de l’Etat, de la Région et du Département, Gardel a été une nouvelle fois le théâtre de blocages, de menaces, d’attroupements perturbateurs, empêchant les livraisons de canne de parvenir au sein du site de la sucrerie ».
Pour Gardel, l’évidence est bien là : « la voix de ce groupe de planteur à l’origine de ces manifestations est visiblement plus forte que celle de la majorité silencieuse ». Pour Nicolas Philippot, le directeur général délégué, toute la filière canne est aujourd’hui totalement à l’arrêt et en difficulté : opérateurs caniers, SICA, CTCS, transporteurs de canne, entreprises du monde agricole, Albioma le Moule, etc.
Le personnel en chômage technique
Face à ce qu’elle considère comme un « acharnement », Gardel Sa informe n’avoir d’autre choix que de fermer son site et ses balances et cela jusqu’à ce que la situation évolue positivement. Une plus large part de son personnel sera mise en chômage technique.
Elle rappelle aussi « que la sucrerie ne pourra pas broyer de la canne au-delà de la fin du mois de juillet, pour des raisons agronomiques, techniques et organisationnelles et alerte sur le fait qu’un démarrage trop tardif, entraînera non seulement une chute des richesses mais aussi laissera potentiellement des cannes sur pied ».
Ce mardi, très difficile de savoir quand la campagne sucrière pourra réellement démarrer.