Trois jeunes majeurs jugés pour avoir voulu jouer les justiciers

Trois jeunes majeurs comparaissaient hier pour avoir voulu se faire justice eux-mêmes. Les prévenus voulaient à la base discuter et faire comprendre à celui qui importunait la population du secteur, qu’il devait cesser ses agissements.

Au départ, une simple histoire de réseau wifi sur lequel il se branchait souvent quand il se rendait sur cette zone, située à l’entrée de la plage de la Caravelle mais aussi, son scooter de grosse cylindrée qu’il garait sur le parking privé du petit hôtel. 

Malgré les demandes puis les plaintes déposées, le jeune homme n’en faisait qu’à sa tête, ignorant les réprimandes des propriétaires. Durant plusieurs mois, il aurait menacé les différents membres de la famille. 

L’un des fils excédé, aurait alors appelé un ami pour faire pression. Ce dernier serait alors venu en aide avec une autre connaissance.

Dangereux dérapage

Sauf que les choses ont dérapé. Lors d'une altercation trois coups de feu ont été tirés, en direction du sol heureusement. Les deux jeunes "justiciers" se sont également emparés du deux-roues avant de fuir. "C’est lui qui a sorti son arme, on a réussi à lui prendre avant de l’utiliser contre lui", a assuré l’un des prévenus. Une version réfutée par la victime à la barre. Le complice a quant à lui nié sa présence malgré les traces ADN retrouvées.

Une loi du talion inacceptable a souligné le Parquet, tout en rappelant le nombre de morts par balles sur le territoire.

Pour le ministère public, le fils des hôteliers s’est rendu coupable de complicité par instigation même s’il n’a pas participé à la bagarre. Le tribunal l’a finalement entièrement relaxé. Les deux autres ont écopé de 3 ans dont 2 fermes avec mandat de dépôt pour le tireur, 3 ans dont 1 ferme aménageable pour celui qui l’accompagnait.