La campagne sucrière a débuté en Martinique

Cette année, le carême, propice à la récolte, se fait attendre, mais la campagne de 2024 s’annonce correcte malgré tout.  Chaque planteur démarre sa campagne au moment qu’il estime être le plus opportun en fonction des conditions météorologiques et de sa typographie.

Besoin de soleil

Willy Louisy-Daniel exploite à Rivière-Pilote 18 hectares de plantation. Pour cette année, il espère une récolte totale de 1 000 tonnes.

Dans l'ensemble, on a quand même du soleil. Donc le taux de saccharose était très bas au début de la récolte et est remonté avec le soleil. J’ai démarré ma récolte après le carnaval lundi 19. J’étais aux alentours de 16/ 17 de taux de saccharose et c'est remonté à 20/ 21. Donc pour l'instant je dirais que ce n’est pas trop mal. En espérant que le soleil se maintienne et qu’on n’ait pas trop de pluie. Donc c'est un peu mitigé.

Et de main-d’œuvre

Outre les conditions climatiques, très importante, la main-d’œuvre est aussi une problématique que rencontrent les producteurs de cannes chaque année.

Il n’y a pas suffisamment de main-d’œuvre locale pour travailler dans les plantations.

L'année dernière, les services publics nous ont permis d'avoir de la main-d'œuvre étrangère parce que nous en avons besoin et il n'y a pas de main-d'œuvre locale. Donc ce sont des Haïtiens qui viennent arracher nos herbes, nettoyer nos cannes pour avoir une canne marchande. Cette année, elle a été reconduite. Les moyens sont très lourds en mécanisation, mais ne suffisent pas à l'entretien des cannes. Donc, en espérant que les autorités vont nous suivre sur ce point-là. Parce que c'est une filière qui a besoin d'aide, parce qu'elle demande beaucoup d'efforts, beaucoup d'entretien.

Il n’y a plus qu’à espérer que les rendements soient au rendez-vous cette année.