Correctionnelle : des dossiers en lien avec des prévenus présentant des troubles mentaux traités
Hier (28 février) en correctionnelle, plusieurs dossiers étaient appelés en comparution immédiate, mais tous n’ont pas pu être jugés. Ces dossiers avaient un point commun : l’état mental des divers prévenus qui souffrent de troubles. Une situation qu’il n’est plus rare de voir en audience et qui met en exergue une problématique récurrente en Guadeloupe, celle de la prise en charge psychiatrique. Compte rendu.
Le dossier le plus connu à devoir comparaitre sous escorte hier concernait le marginal qui avait sans raison, violemment frappé un enfant de 10 ans sous un abri de bus il y a quelques semaines à Pointe-à-Pitre. Après un premier renvoi pour expertise, cette fois, le mis en cause n’a pas pu être amené. Et pour cause, il a depuis fait l’objet d’un transfert de la prison vers un établissement psychiatrique. Les parties civiles, la mère et son garçon, ainsi que le passant qui s’était interposé, n’ont donc pas pu le voir hier.
Un prévenu agressif
Autre prévenu, souffrant lui aussi de graves problèmes, un homme de 39 ans qui avait dégradé des véhicules au Moule lundi 26 février. Il ne s’est de surcroit pas laissé faire face aux gendarmes en les insultant et en leur crachant dessus. Les menottes ne lui ont pas été retirées à l’audience, par crainte de nouveaux dérapages. Agressif et surtout dans son monde, il a passé son temps à fixer du regard les différents agents, tout en envoyant balader les magistrats. D’un commun accord, une demande d’expertise a, là aussi, été demandée.
Un jumeau imaginaire
Troisième prévenu, déjà connu pour avoir effectué un séjour au centre hospitalier de Monteran, Dimitri Ponzo, 29 ans, a lui été jugé. Poursuivi pour vol à la roulotte dans des voitures à Morne-à-l’Eau, ses réponses étaient elles aussi lunaires. Il a certifié avec conviction à la barre qu’il était innocent et que c’était l’œuvre de son frère jumeau. Or il n’en a pas, mais en reste persuadé. Il a tout de même écopé de 10 mois de prison, dont 4 fermes et maintien en détention.