Moreen (10 ans) mortellement fauchée aux Abymes : la décision mise en délibéré
La cour d’appel de Basse-Terre a rejugé, ce mardi (mardi 27 février), les deux occupants du véhicule qui a mortellement fauché une fillette de 10 ans, le 13 août 2021, aux Abymes. Un accident suivi d'un délit de fuite. La décision a été mise en délibéré au 16 avril prochain.
Le procès en appel des deux prévenus impliqués dans un accident de la circulation qui a coûté la vie à une fillette de 10 ans, le 13 août 2021, aux Abymes, s’est tenu ce mardi (27 février) devant la cour d’appel de Basse-Terre. Mais il faudra attendre le 16 avril prochain pour connaître la décision, le jugement ayant été mis en délibéré.
Les mêmes peines requises
Ce mardi après-midi, le ministère public a requis les mêmes peines que celles réclamées en première instance : 4 ans de prison dont un avec sursis pour le conducteur et 1 an de prison avec sursis pour sa passagère.
Pour rappel, le soir du drame, le conducteur, qui roulait semble-t-il à vive allure, avait renversé la petite Moreen (10 ans) alors qu'elle traversait sur un passage piéton à proximité du rond-point de la Mulâtresse Solitude, aux Abymes.
Délit de fuite
Le conducteur et les occupants du véhicule mis en cause avait pris la fuite, avait fait réparer leur voiture de location avant de la rendre comme si de rien n’était au concessionnaire.
La petite Moreen a succombé à ses blessures sept jours après l'accident au CHU de Fort-de-France où elle avait été transférée. Cet après-midi, ses parents ont pu s'exprimer, ce qui n'avait pas été le cas en première instance. Un moment de vive émotion, rempli de dignité.
Maître Vincent Julé Parade, qui défend les intérêts de la famille de la petite victime, explique pourquoi il était important qu'elle puisse prendre la parole à l’audience ce mardi.
Un procès, c'est douloureux, mais c'est aussi ce qui permet d'être reconnu comme victime et de commencer un chemin très long, celui du deuil. La famille a beaucoup de mal à se remettre. Le fait que les parents aient pu prendre la parole et puissent s'exprimer pour parler de leur fille c’est quelque chose d’absolument indispensable pour pouvoir accepter.
L’important pour le conseil des parties civiles, c’est que les parents de Moreen aient été entendus.
Maître Ezolété Kouassigan, qui assure la défense des deux prévenus, a évoqué la peine et le mal-être du conducteur de la voiture.
Il se sent mal. Revenir là, reparler encore de ça, c'est très douloureux et, je le précise, il n'y aura aucune peine qui pourra être à la hauteur de celle qu'il s'est lui-même infligée, c'est à dire la mort d'une petite de 11 ans qui avait encore toute sa vie devant elle.