Moreen, 10 ans, percuté mortellement aux Abymes : nouveau procès en appel ce mardi
La cour d’appel de Basse-Terre va rejuger demain (mardi 27 février) les deux occupants du véhicule qui ont mortellement renversé une jeune fille de 10 ans, le 13 août 2021, aux Abymes.
Condamnés le 31 octobre dernier, Ismaël A. et Lyanna M. comparaissent à nouveau ce mardi, cette fois devant la cour d’appel de Basse-Terre. En première instance, le conducteur avait écopé d’une peine de 4 ans de prison dont deux avec sursis probatoire alors qu’il était poursuivi pour homicide involontaire aggravé.
Lyanna M., passagère avant, avait quant à elle été condamnée pour non-assistance à personne en danger. Le Procureure de la République de Pointe-à-Pitre avait interjeté appel de ce jugement.
Pour rappel, le 13 août 2021, aux alentours de 20 h, Moreen, 10 ans, a été percutée par un véhicule circulant à vive allure à proximité du rond-point Mulâtresse Solitude aux Abymes. La voiture l’ayant percuté sous les yeux d’une de ses amies ne s’était pas arrêtée.
La jeune fille, d’abord prise en charge aux urgences pédiatriques des Abymes, puis transférée au centre hospitalier universitaire de Fort-de-France, est décédée 7 jours après l’accident.
« Que sa mort n'ait pas été inutile »
Malgré des appels à témoins, le conducteur ne s’est pas manifesté spontanément. « Ce n’est que grâce au témoignage d’une des passagères du véhicule, laquelle était entrée en métropole, le conducteur, Ismaël A. et sa passagère avant Lyanna M. ont pu être identifiés », rappelle Me Vincent Julé-Parade, avocat de la famille de la jeune victime, dans un communiqué.
L’instruction judiciaire a duré plus de deux ans. Les investigations ont mis en évidence que le conducteur n’avait pas hésité à faire réparer le véhicule de location impliqué dans l’accident avant de le rendre, de se cacher jusqu’à son interpellation le 22 août 2021.
« Aucune explication, aucune raison, ne peuvent justifier excuser de laisser une petite fille pour morte sur une route de se terrer durant plus de 10 jours en espérant échapper à sa responsabilité. Les parents de Moreen, toute sa famille veulent surtout et avant tout que sa mort n’ait pas été inutile », indique Me Vincent Julé-Parade.