Deux ans et demi de prison ferme pour tentative de vol avec arme et menaces de mort
En correctionnelle ce mercredi 21 février, un jeune homme d’une vingtaine d’années, déjà connu des services judiciaires, était jugé hier pour tentative de vol avec arme et menaces de mort en récidive. Des faits qui se sont produits en novembre dernier à Anse-Bertrand, à l’encontre de 3 jeunes filles mineures placées dans un foyer pour jeunes, et des éducateurs qui y travaillent. Le prévenu a finalement écopé de 30 mois de prison ferme. Compte rendu d’audience.
C'est une soirée qui aurait pu tourner à l'horreur, selon les victimes présentes le soir du 25 novembre 2023. Ce soir-là, le prévenu, un jeune homme âgé d'une vingtaine d'années, pénètre armé d'un fusil dans un foyer pour jeunes en difficulté.
Tentative de vol et menace
Il va d'abord tenter d'extorquer les téléphones des trois jeunes filles qui résident dans le foyer. À. L'une d'entre elles va même décrire avoir été réveillée dans son lit par le canon d'une arme pointée sur sa gorge. Le jeune homme connaissait bien l'endroit puisqu'il avait commencé depuis quelques semaines à flirter avec l'une des résidentes, âgée de 16 ans seulement. Il se permettait donc de venir régulièrement au foyer sans l'accord des éducateurs qui travaillaient sur place et rentrait par la fenêtre des jeunes filles. Sauf qu'un jour, l'un des éducateurs s'en est aperçu et une invective a éclaté. Pire encore, la jeune fille lui avait indiqué ne plus vouloir le revoir, ce que le jeune homme n'aurait pas accepté selon les parties civiles. Après avoir proféré des menaces à l'éducateur pendant la journée, il est donc revenu le soir pour en découdre avec lui.
Prison ferme et maintien en détention
Mais par chance, l'homme ciblé a pu s'enfermer dans une chambre et rester en sécurité. Et c'est après avoir vu la détresse de son ex-copine que le jeune assaillant aurait pris la fuite avant d'être interpellé par les gendarmes. Tout au long de l'audience, le prévenu aura nié avoir porté une arme ce soir-là. « C'était un manche à balai caché sous un drap », selon lui. Cependant, les personnes présentes au moment des faits sont formelles, il s'agissait bien d'une arme à feu. Le tribunal a donc donné raison à la parole des victimes en prononçant une peine de deux ans et demi ferme avec maintien en détention.