L'auteur présumé du féminicide du Mercredi des Cendres mis en examen et incarcéré
Au terme de sa garde à vue, le jeune homme âgé de 23 ans a été placé en détention au centre pénitentiaire de Ducos ce vendredi (16 février). Il fait l'objet d'une mise en examen pour homicide par conjoint.
Le meurtre de Loréna était-il un accident ? C'est en tout cas la version soutenue par l'auteur des faits selon le parquet de Fort-de-France. Entendu durant 48 heures par la police, il a été présenté à un juge d'instruction ce vendredi après-midi qui l'a mis en examen pour homicide par conjoint ou ex-conjoint. Le jeune homme de 23 ans a ensuite été placé en détention préventive à Ducos, conformément aux réquisitions du parquet.
Les enquêteurs doivent encore démêler les fils de cette affaire. Touchée à la joue par un seul tir, la victime, elle aussi âgée de 23 ans, est décédée en milieu de journée mercredi à l'hôpital.
L'audition d'une autre jeune femme, présente dans l'appartement et qui a appelé les secours, sera primordiale pour éclaircir cette affaire.
Clarisse Taron, procureure de la République de Fort-de-France, rappelle que l'enquête n'en est qu'à ses débuts.
À ce stade, on ne sait pas grand chose. C'est une affaire qui sera probablement compliquée. On sait qu'une jeune femme est morte d'une balle qui est rentrée dans sa joue et qui lui a traversé la tête et on sait qui est l'auteur du tir. Ce qui sera compliqué à établir, c'est qu'il dit que c'est un accident. Le juge d’instruction a estimé qu'il y avait des indices graves et concordants dans la mesure où il tire en face d'une personne qui en décède
Déjà condamné en 2023
Pour rappel, incitée par sa mère, l'unique suspect de cette affaire s'est rendu de lui-même au commissariat de Fort-de-France mercredi après-midi. L'homme est déjà connu des services de police et de la justice puisqu'il avait été condamné en 2023 à 8 mois de prison avec sursis pour détention d'arme de catégorie C.
Le jour de la mort de Loréna, il était cette fois-ci en possession d'une arme de poing, selon son propre aveux. Le décès de la jeune femme a créé une onde de choc chez ses proches et ses connaissances. Son lieu de travail est même resté fermé au lendemain de l'annonce de son décès.
Si la thèse de l'homicide volontaire est retenue, l'auteur présumé risque la réclusion criminelle à perpétuité.