Un couple du Moule soupçonné de servitude

Par 03/05/2017 - 11:46 • Mis à jour le 18/06/2019 - 15:10

Un couple a été interpellé ces jours ci par les gendarmes. Soupçonné d'avoir contraint un adulte handicapé aux travaux forcés à leur domicile au Moule. Pire, durant des années, ils auraient récupéré sous la menace, des allocations propres à sa situation. Après deux jours de garde à vue, l’homme mis en cause a été écroué, sa compagne libre sous contrôle judiciaire. Ils devront s’expliquer en comparution immédiate vendredi prochain.

    Un couple du Moule soupçonné de servitude

A l’issue d’une garde à vue prolongée et d’un placement en détention provisoire, l’homme âgé d’une trentaine d’années est appelé à comparaitre en procédure d’urgence vendredi prochain à 14h. Sa compagne qui par contre, a eu un malaise les heures suivant l’interpellation,  a été remise en liberté mais elle devra aussi s’expliquer devant les juges de Basse-Terre en fin de semaine.

Il leur est reproché d’avoir profité de l’état mental d’un individu du même âge, résident à Vieux-Habitants. Sous la contrainte et la violence, le couple l’aurait enlevé, séquestré plusieurs jours au Moule il y a deux ans. Depuis, les deux suspects l’ont bien sur libéré mais auraient régulièrement fait appel à ses services, usant de menaces psychologiques, un pistolet a d’ailleurs été retrouvé lors de perquisition.

Selon les premiers éléments, la victime était contrainte aux travaux forcés, elle faisait les basses besognes tel le ménage, le jardinage, les tâches liées au nettoyage d’animaux, le tout sans jamais être payée. Une condition de servitude présumée donc. Il faut dire que le malheureux souffre de troubles mentaux, simple d’esprit. De surcroit, ses tortionnaires l’auraient forcé à remettre ses allocations "adulte handicapé" durant tous ces mois, ce qui s’apparente pénalement à un abus de faiblesse voir une extorsion. Un calvaire psychologique qui n’a pris fin que lundi matin, avec une descente du GIGN. Le couple interpellé a fait l’objet d’auditions approfondies afin d’en savoir plus. Il existe aujourd’hui assez d’éléments pour les renvoyer devant la juridiction correctionnelle du chef-lieu.


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