Les enseignants mobilisés pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail
La mobilisation annoncée des syndicats de l’éducation a bien eu lieu ce jeudi matin (1er février), en Guadeloupe. À l’appel de l’intersyndicale, les enseignants ont répondu présent et des établissements sont restés fermés. Il s’agit d’une grève visant à dénoncer les conditions de travail qui continuent de se dégrader dans l’archipel, selon les syndicats.
C’est derrière le collège de Boisripeaux, aux Abymes, qu’avait été donné le rendez-vous, ce jeudi matin (1er février), à 8 h 30. Syndicats et enseignants se sont réunis, drapeau à la main, avant que le cortège ne marche en direction du rectorat pour manifester. Parmi eux Elodie, professeure en collège.
On est plutôt dégoûté de voir que nos conditions d'exercice ne cessent de se dégrader. Il y a des fermetures de postes. Moi-même, j'en ai subi une l'année dernière avec pour conséquence un manque de suivi au niveau des élèves et des conditions de travail dégradées. Et puis on voit que d'un autre côté, les sénateurs se permettent d'augmenter leur mandat de 700 euros, ça ne passe pas.
Suppressions de postes
Ce qui pose avant tout problème ce sont les suppressions de postes qui continuent d’année en année sur le territoire en raison de la baisse de la population. Mais pour Teddy Tancon, secrétaire académique du SNCL FAEN, cet argument n’est pas valable.
Puisque maintenant l'heure est venue au qualitatif, il faut cesser de supprimer des postes pour maintenir un taux d'encadrement intéressant permettant de prendre en charge les enfants.
Des établissements bloqués
Et qui dit journée de grève dit absence de cours dans certains établissements. Selon les syndicats, une dizaine de lycées et collèges ont été bloqués et une vingtaine d’écoles. Pour autant, c’est un mouvement de contestation que soutient la Fédération des parents d’élèves de Guadeloupe (FAPEG). Christiane Cabal est l’une de ses représentantes.
Ce qui est perturbant aussi pour nous, c’est qu’avec tout ce manque de moyens, nous n’avons pas un enseignement de qualité au sein de la Guadeloupe.
Le rectorat a communiqué des chiffres concernant la mobilisation du jour. 31 % des enseignants du premiers degré auraient répondu à cet appel à la grève et 19% dans le second degré.