Un couple de voyagistes poursuivi pour des fraudes présumées
Un couple de quinquagénaires, gérants d’agence de voyages à Sainte-Anne, devait s’expliquer ce mardi (30 janvier) sur des faits supposés d’escroqueries, travail dissimulé et autre blanchiment au détriment d’organismes sociaux, entre 2017 et 2022. Au-delà de l’URSSAF, de la Direction du travail ou encore la CAF, une quinzaine de salariés auraient indirectement été lésés.
Ils étaient présents à la barre et représentés par un avocat marseillais, ce dernier a plutôt insisté sur une erreur de gestion. Des défauts de déclarations administratives involontaires. Sauf que le préjudice est énorme, un peu plus de 280.000€ selon le Ministère Public quand on cumule tout.
Suite à une plainte d'une salariée
Parmi les parties civiles, les finances publiques, l’URSSAF, la CGSS, la CAF et même la direction du Travail. Par ricochet, une quinzaine d’employés qui ne peuvent donc prétendre à certains droits. Maître Chrystelle Chulem pour l’une des victimes :
Ils auraient indûment bénéficié d'aides notamment lors de la période post-covid. Le Parquet a requis contre ce couple de voyagistes saintannais, des peines de prison avec sursis, 1 an pour la femme et 2 ans probatoires pour l’homme, ainsi que de fortes amendes, 30.000€ chacun, 50.000 et 70.000€ pour les sociétés, personnes morales.
La défense veut un relevé précis
La défense a soulevé une méconnaissances des lois de la part des prévenus, "ils peuvent être punis mais pas assassinés financièrement". D’autant que pour Maître Philippe Cohen, il n’y aurait pas de calcul détaillé des sommes reprochées, certaines seraient même inexistantes.
Afin d'étudier en profondeur le dossier, le tribunal a mis sa décision en délibéré au 19 mars prochain.