La Cour d'Appel de Basse-Terre a fait sa rentrée solennelle
Les violences et la criminalité augmentent en Guadeloupe. La Justice ne va rien lâcher, ont confirmé les magistrats ce matin (vendredi 26 janvier), lors de la traditionnelle audience de rentrée à Basse-Terre.
La Cour d'Appel a fait sa rentrée solennelle ce matin à Basse-Terre.
L'occasion d’installer le tout nouveau 1er Président de la Cour, Michaël Janas, qui arrive de Lyon.
Dès sa prise de fonction qui date d'une vingtaine de jours, il s'est imprégné de la lourde tâche qui l'attend mais aussi des nombreux défis à relever. Il prend cette mission comme un challenge qu'il se dit prêt à relever.
Le budget de la Justice est en hausse. Cela se traduit par l’arrivée d’un chef de cabinet au niveau de la Cour d’Appel, de sept nouveaux juges d’ici 2027 et 3 magistrats du parquet en supplément. L’enjeu majeur, c’est de savoir comment on va les articuler sur notre ressort pour apporter des réponses à ce qui préoccupe les Guadeloupéens. Et notamment la violence, comment mieux y répondre. Mais aussi les délais de la Justice qui sont perfectibles. Mais, ici, les délais sont plutôt bons par rapport à ce que j’ai pu connaître dans l’Hexagone, grâce à un fort investissement et aux efforts qui ont été fournis
À ÉCOUTER Entretien avec Michaël Janas, 1er président de la Cour d’appel
De son côté, le Procureur Général, Eric Maurel, a beaucoup insisté sur la recrudescence de la violence armée ainsi que la criminalité en Outre-Mer et singulièrement en Guadeloupe où la drogue et les trafics en tous genres font beaucoup de ravages.
La lutte dans tous ces domaines va s'intensifier, assure-t-il.
Dans les Outre-Mer, l’augmentation de la violence est de plus de 37% alors qu’en France hexagonale, en moyenne, elle est environ de 17%. Il y a une violence exacerbée. Nous avons l’impératif besoin de travailler avec les Etats voisins de la Caraïbe, de travailler les problèmes le plus en amont possible et j’ai évoqué la criminalité organisée au quotidien. Nous sommes confrontés à une délinquance parfois importée sur notre territoire. Je pense parfois aux raids avec des bateaux rapides où, parfois, on vient cambrioler dans les entreprises, voler du bétail et ensuite le ramener dans les îles voisines. Avec le préfet de région, avec les services de police et de gendarmerie, c’est une action résolue que nous devons mener pour faire en sorte que ce territoire soit le plus sécurisé possible
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