Des débris de cercueils jetés dans une bananeraie à Saint-Joseph

Selon l’association écologiste, les ouvriers agricoles qui travaillent sur l’exploitation ne veulent plus se rendre sur la parcelle concernée, choqués par cet acte morbide et inquiets de l’impact sanitaire. 

L’identité et la motivation des contrevenants restent à déterminer : il pourrait s’agir d’une entreprise de pompes funèbres qui se serait ainsi débarrassée des cercueils, après avoir vidé un caveau.

Les professionnels indignés veulent plus de pédagogie

En Martinique, Ralph Siniamin, le référent de la fédération nationale du funéraire, fait part de son indignation mais tente d’expliquer ce qui aurait pu, selon lui, conduire à un tel acte.

Ce qui se passe souvent, lorsque l’entreprise fait les inhumations, c’est que les caveaux sont pleins. Alors soit il y a une demande d’exhumation s’il y a un corps, soit elle retire le bois et, normalement, cela suit un traitement particulier. Ça a un coût. Quand on ouvre le caveau, il faut faire de la place et ce sont des coûts supplémentaires. Dès fois, nous avons un enterrement entre 4000 ou 5000 euros, si on rajoute des frais qui arrivent dessus, il faut compter 1500-2000 euros donc on dépasse largement le cadre des couvertures obsèques. Et parfois, les familles n’ont pas les moyens. Là, je parle d’une extrapolation par rapport à la vidéo. Ça s’est déjà fait, je l’ai déjà vu. C’est pourquoi on tire la sonnette d’alarme et qu’en Martinique on essaie de se structurer. Il y a déjà eu une première rencontre en ce sens 

Selon Ralph Siniamin, les professionnels doivent aussi davantage sensibiliser leurs clients sur les coûts supplémentaires pour éviter que ce type d'agissement déplorable ne se produise par la suite de la part de certaines pompes funèbres.

Je ne suis pas en train de justifier ce qui a été fait mais j'explique qu'il y a sans doute d'autres procédures à mettre en place par les professionnels avec les familles