4 duels palpitants au programme
Le second tour des législatives s’annonce particulièrement intense ce samedi 17 juin 2017 en Guadeloupe. Avec une grande inconnue qui pèsera sur l’issue du scrutin : la participation.
Les 315.486 électeurs guadeloupéens sont donc appelés aux urnes à nouveau ce samedi 17 juin 2017 pour le 2ème tour des législatives dans l’archipel. Ils devront départager 8 candidats qui s’affronteront dans quatre duels. Dans la 1ère circonscription, Olivier Serva, le candidat investi par la République en Marche, est en ballotage favorable face au divers gauche Rosan Rauzduel. 3500 voix séparaient les deux hommes à l’issue du 1er tour. Dans la 2ème, c’est un match de très haut niveau qui se joue entre Justine Bénin (DVG) et Diana Perran (LREM), avec là un avantage de plus de 800 voix pour la première nommée. Mais les consignes de vote données dans l’entre deux tours brouillent les pistes, en plus des incertitudes liées à la participation. Si cette dernière devait faire un bond ce samedi, cela pourrait changer la configuration de ce scrutin dans cette partie du département. Il y a aussi la 3ème circonscription, où Max Mathiasin (DVG) qui a obtenu le soutien de la fédération socialiste durant la semaine écoulée, va croiser le fer avec un autre candidat d’En Marche et de GUSR, en l’occurrence Nestor Luce. Lequel s’est imposé au 1er tour d’une très courte tête, à peine 300 voix. Ce qui laisse présager un second tour qui pourrait se jouer à quelques dizaines de voix. Suspens garanti. Enfin, dans la 4ème circonscription, les socialistes espèrent conserver leur siège en pariant sur une victoire d’Hélène Vainqueur-Christophe, qui fut suppléante de Victorin Lurel, le député sortant qui ne s’est pas représenté. Mais Aramis Arbaud, son adversaire, bien qu’accusant un handicap de près de 3600 voix, table sur une mobilisation qu’il espère sans précédent de l’électorat de droite du sud Basse-Terre pour inverser la tendance. Reste que la clé de ces 4 duels réside dans la participation de l’électorat guadeloupéen. Seul un électeur sur 4 s’est rendu aux urnes samedi dernier. Du coup, aucun des 82 candidats initialement en lice n’a atteint le seuil des 12,5% pour se qualifier, ils ont tous été repêché. Cet écrémage étant réalisé, les observateurs locaux évoquent une possible mobilisation plus conséquente de l’électorat, dopée par les enjeux induits par chacune de ces 4 oppositions.
Bras de fer entre le GUSR et le PS
A travers les candidatures du second tour, c'est une vraie bataille de parti qui se profile, entre le GUSR et la fédération socialiste de Guadeloupe. Les explications d'Eddy Planté.