Urgences de La Trinité : où en est le mouvement de grève ?
Dans le conflit qui oppose le personnel des urgences en grève à sa direction aux urgences de l’hôpital de Trinité, la direction estime qu’il y a une mauvaise interprétation de la part des grévistes qui dénoncent une volonté d’intimidation.
Depuis lundi 27 novembre, le personnel des urgences de l’hôpital Louis Domergue de Trinité, soutenu par le syndicat FO est en grève pour dénoncer un manque de matériel pour la prise en charge des patients, dans un service déjà en flux tendu.
Parmi les revendications on note notamment l’absence d’un nombre suffisant de brancards. 5 nouveaux brancards ont été attribués au service hier (28 novembre), nous a indiqué la direction. Autre grief, celui de la pénurie d’ambulances, notamment pour ramener les patients à leur domicile après les soins. Deux nouveaux véhicules ont été commandés et seront livrés au premier semestre 2024.
Le cas des transporteurs sanitaires privés
La direction assure également tout mettre en œuvre pour réguler le règlement des factures des transporteurs sanitaires privés qui travaillent avec l’hôpital.
Le CHUM s’est aussi rapproché des ambulanciers privés qui travaillent avec l’hôpital de Trinité pour les inciter à régulariser leur situation et permettre le paiement des factures en attente, comme l’explique Touali Cilla, directeur délégué du site hospitalier de Trinité :
Les transporteurs du secteur Nord-Atlantique ont cessé de travailler et sans en informer les services compétents sous des prétextes de problèmes de règlement de factures. Nous nous sommes rapprochés de l'ensemble de ces transporteurs sanitaires pour qu'ils nous communiquent leurs factures par tout moyen et nous leur avons rappelé que la procédure de communication des factures au CHUM est une procédure dématérialisée.
Une mauvaise interprétation
Le directeur délégué de l’hôpital de Trinité est aussi revenu sur la réunion de négociation qui a tourné court hier matin. Certains membres du personnel se sont dit victimes d’intimidation de la part des ressources humaines. Une mauvaise interprétation, selon Touali Cilla :
Après avoir évoqué l'ensemble des revendications exposées par le syndicat FO et les agents du service, le directeur des ressources humaines a rappelé aux agents que la greffe devait respecter un cadre légal et qu'un service minimum devait être établi dans le service avec des assignations des agents pour respecter ce service minimum. Malheureusement, force est de constater que pour certains agents, en tout cas, ça a été mal interprété comme une intimidation, mais ce n'était pas le but.
Un protocole d’accord devrait être établi dans l’après-midi dans le but d’aller vers une fin de conflit, mais pour l’heure aucune nouvelle proposition n’a été communiquée.