Montée des eaux : pourquoi la RN5 a-t-elle été fermée aussi tardivement ?
Colère des automobilistes hier soir, pris au piège sur la RN5. Ce matin, la CTM apporte des explications sur l'intervention de ses services, que beaucoup jugent tardive.
Hier soir, la RN5 était inondée. Encore une fois serait-on tenté de dire puisque la portion comprise entre le rond point de Petit Bourg et celui de Rivière-Salée a été coupée à de nombreuses reprises depuis la troisième semaine du mois d'octobre.
Ce qui a frappé les automobilistes hier soir, pris dans d'énormes bouchons à l'heure de la migration pendulaire vers le sud résidentiel, c'est le temps de mise en place d'une déviation.
Ce n'est qu'après 21 heures que les conducteurs ont été invités à rebrousser chemin sur la route nationale pour emprunter une déviation par Petit Bourg et ainsi contourner la plaine marécageuse de Rivière-Salée. Certains sont donc restés bloqués plus de trois heures sur cette portion de route, sans possibilité de traverser une chaussée envahie par les fortes pluies qui ont arrosé la Martinique durant près de 6 heures de temps.
L'île avait pourtant été placée en vigilance jaune vers 16 h 30 par les services de Météo France.
Planning chargé
Du côté de la CTM, qui est en charge de cet axe routier, on évoque notamment le planning chargé des équipes d'astreinte qui ont dû intervenir à plusieurs endroits du territoire, notamment du côté de Trinité.
"Les équipes ne sont pas arrivées au moment où l'eau a commencé à monter, mais effectivement, au moment où l'eau ou la voie Petit-Bourg vers Rivière-Salée était fermée", a reconnu Marc Mongis, le directeur général adjoint en charge de l'aménagement et de la cohésion du territoire a la CTM, ce vendredi matin sur RCI.
Il a fallu mettre en place les déviations dans un sens puis dans l'autre, faire les investigations. D'ailleurs, ces mêmes équipes d'astreinte, puisque ce ne sont pas par des horaires standards, ont dû faire des interventions sur d'autres endroits du territoire où il y avait des dégâts beaucoup plus légers. Nous essayons de superviser l'ensemble de la voirie de la collectivité, y compris les itinéraires bis vers lesquels nous orientons les particuliers, qui ne peuvent pas traverser entre Rivière-Salée et Petit-Bourg
Interrogé sur le manque de surveillance sur cette portion de route dont on connaît la vulnérabilité, Marc Mongis a indiqué que des systèmes de surveillance vidéo était en cours de remise en état
Ce sont d'abord des équipes d'intervention qui sont basées dans le secteur. Parce que nous sommes répartis sur le territoire, mais nous avons également des systèmes que nous sommes en train de remettre en état pour pouvoir avoir des alertes et des surveillances à distance de certaines zones, dont celle de Rivière Salée. En particulier des caméras
À noter que c'est à partir du 4 décembre que les travaux d'élévation de la route débuteront. Il s'agit d'ajouter une couche d'enrobé d'un mètre sur 200 mètres linéaires. Le coût global du chantier est estimé à 1,5 million d'euros.