Le festival de la Bande Dessinée est lancé en Martinique
Du 11 au 18 novembre, auteurs et dessinateurs de BD présentent leur travail sur toute l’île, avec un temps fort en fin de semaine : le village de la Bande-Dessinée à Trinité. Ce samedi, le festival a été lancé à Fort-de-France.
Ce samedi (11 novembre), auteurs et dessinateurs de BD étaient réunis au Garage Popular et à la librairie Kazabul à Fort-de-France, en avant-première du festival de la bande dessinée de Trinité en itinérance (du 11 novembre au 18 novembre).
Débats et séances de dédicaces ont animé toute cette première journée. Une occasion pour les bédéistes et leurs lecteurs de se rencontrer et d’échanger.
Djamal et son papa ont trouvé un manga africain, « Red Flower » de Loui
« Le manga parle d’une tribu qui est sur une île isolée sur terre. Ils ont plusieurs croyances des Africains », raconte Djamal.
« C’est intéressant car le manga est une bande dessinée japonaise et là, ça permet à nos enfants antillais d’avoir des bandes dessinées qui leur ressemblent, avec d’autres modèles. Il y a de plus en plus d’auteurs en Martinique, avec des personnages de Martinique. De plus en plus, les enfants ont la chance d’avoir des auteurs antillais ou africains qui peuvent leur servir de référence », se réjouit le papa.
Toute cette semaine, différents auteurs interviendront ainsi dans les établissements scolaires et à l’université.
Un village de la BD sur 3 jours
En fin de semaine (jeudi 16, vendredi 17 et samedi 18), le festival se conclura en apothéose avec un village de la BD qui se tiendra place Joyeuse dans la ville de Trinité. Au programme : concours, dédicaces et résidence d’auteur.
Cette 7e édition a pour thème : les talents émergents.
Wilfried Lupano, scénariste de bande dessinée, est l’un d’eux. Il a à son actif les BD « Le Loup en slip » et « Les vieux fourneaux » pour les plus connus. Il présente sa dernière création : « Blanc Autour ».
Cela raconte la première école aux Etats-Unis pour jeunes filles qui a accueilli une jeune fille noire, puis uniquement des jeunes filles noires. Cette école a vécu une énorme pression de la communauté blanche autour. Cela se passe en 1831, soit 30 ans avant l’abolition de l’esclavage. C’est basé sur une histoire vraie et je me suis « amusé » à raconter l’histoire de ces jeunes filles, elles sont moins d’une vingtaine, entre 9 et 17 ans, qui sont venues dans cet internat sachant que toute la population autour voulait leur nuire. C’est une histoire de féminisme et de lutte pour l’éducation des femmes qui a été totalement passée sous silence