Blanchiment aggravé : Lionel Monplaisir relaxé, le maire de Saint-Joseph condamné
Le tribunal correctionnel a rendu sa décision ce lundi ( 13 novembre ), Lionel Monplaisir est relaxé pour banqueroute et blanchiment aggravé. Son père, maire de Saint-Joseph a été relaxé pour le recel de ces délits mais condamné à 5 ans d’inéligibilité pour acceptation de don en campagne électorale.
Moins de quatre mois après le procès du 16 octobre dernier, le tribunal correctionnel a dévoilé son délibéré. Une délicate affaire dans laquelle Lionel Monplaisir, le dirigeant du groupe du même nom était jugé pour « banqueroute par détournement de fonds et blanchiment aggravé ».
Yan Monplaisir, l’actuel maire de Saint-Joseph était également poursuivi pour « recel de détournement par liquidation, blanchiment aggravé » et acceptation d’un don non autorisé en pleine campagne électorale.
Ce lundi matin, Lionel Monplaisir a été le seul à se déplacer pour entendre la décision de justice. Le soulagement se lisait sur son visage à l’énoncé du délibéré qui révélait sa relaxe de tous les faits qui lui étaient reprochés ainsi que la société la MG Holding.
C'est vrai que ça a été un dossier extrêmement dur et difficile. Ça n'est jamais évident de se retrouver devant un tribunal correctionnel et c'est vrai que cette relaxe d'aujourd'hui lui permet de souffler un peu parce qu'il s'était beaucoup donné à cette entreprise et il vivait de manière extrêmement injuste les poursuites qui étaient mises en œuvre à son encontre.
Maitre Philippe Senart, avocat de Lionel Monplaisir
Yan Monplaisir partiellement condamné
Le tribunal correctionnel aura eu une lecture différente de ce dossier concernant le maire de Saint-Joseph. La juridiction a relaxé Yan Monplaisir sur les faits de recel, de détournement d'actifs et ainsi que de blanchiment d’argent.
Il a été épinglé et reconnu coupable pour le délit d’acceptation d’un don non autorisé en pleine campagne électorale. Il devra s’acquitter d’une amende de 30 000 euros et est sous le coup d’une inéligibilité, il est privé de droits civiques sur une période de 5 ans.
Sur le premier volet de la décision, à mon sens, ces faits n'étaient absolument pas constitués. En revanche, il a été déclaré coupable de la fraude électorale. Ce sont des faits qui étaient contestés par mon client. J'attends savoir si nous ferons appel ou pas de cette disposition. Mais voilà, il est évident que le sentiment est en demi-teinte, en tout cas en ce qui nous concerne
Maître Muriel Renar-Legrand, avocate de Yan Monplaisir
Yan Monplaisir peut compter sur ses soutiens. Une rencontre publique est prévue pour témoigner leur solidarité mercredi 15 novembre à 17 heures à la mairie de Saint-Joseph.
Les détails du jugement devraient être communiqués dans la semaine. Le maire saura alors si la décision est immédiatement exécutoire ou si un appel la rend suspensive. Dans tous les cas, il va faire appel de sa condamnation, a-t-il fait savoir ce lundi.
Une décision plus clémente que les réquisitions
Le 16 octobre dernier, le ministère public avait fait preuve de sévérité dans son réquisitoire à l’encontre de ces deux hommes d’affaires. Le magistrat avait demandé une peine de 400 000 euros d’amende dont 100 000 avec sursis contre Yan Monplaisir.
Des réquisitions assorties d’une peine de 5 ans de prison avec sursis mais aussi une peine de 5 ans d’inéligibilité.
Contre son fils, Lionel, actuel président du groupe Monplaisir, le magistrat avait demandé une peine de 500 000 euros d’amende, dont 100 000 avec sursis et l’interdiction de gérer une entreprise pendant 10 ans. Pour la holding du groupe, la société MG Holding, personne morale poursuivie dans ce dossier, le parquet requiert 500 000 euros d’amende dont 400 000 avec sursis.