Coco.Fr : les plaintes pour agressions se multiplient

Le message que nous voudrions faire passer aujourd'hui, c'est d'abord d’être extrêmement vigilants. J'ai même envie de dire, peut-être, d'arrêter d'utiliser ce site

Clarisse Taron, procureure de la République

à Fort-de-France

Depuis les grandes vacances, une dizaine de personnes ont été victimes d’agressions après avoir accepté une invitation sur ce site de rencontres en ligne.

Un rendez-vous est fixé et la personne se retrouve dans un guet-apens au cours duquel elle se fait agresser et voler.

La multiplication des faits, ces derniers temps, complique les investigations par manque de témoignages pour aider les enquêteurs. 

Le parquet incite à porter plainte

Certains concernés n’osent pas dénoncer leur agression en la signalant aux forces de l’ordre.

Si jamais on est victime des faits, on ne doit pas éprouver de la gêne ou de la honte. On est bien victime et l'affaire sera traitée comme elle doit l'être par les services d'enquête et par la justice

Les autorités judiciaires supposent qu’il doit y avoir plus de victimes que de plaintes. Clarisse Taron les incite à ouvrir une procédure afin de mettre un coup d’arrêt aux agissements répétés de ces délinquants.

Il y a plusieurs enquêtes ouvertes. Elles vont être des enquêtes au long cours parce qu'il y a du travail à faire pour identifier les gens, mais elles sont suivies effectivement avec toute l'attention qu'elles méritent

En mai dernier, une bande de malfaiteurs avait déjà été arrêtée. Quatre hommes, un majeur et trois mineurs avaient été mis en cause dans le cadre d’une enquête sur des vols à main armée survenus en avril à Fort-de-France.

Les agresseurs visaient les utilisateurs homosexuels du site de rencontre pour convenir d’un rendez-vous avec leurs victimes. On ignore le nouveau mode opératoire mis en place par ces nouveaux délinquants et si ils agissent en bande. 

Coco.fr, Un hébergement à l’abri de la justice française

Cela fait des mois que le site de rencontres Coco.fr désormais Coco.gg est sous surveillance. Plusieurs délits dans l’Hexagone ont déjà été relevés suite à son utilisation en liant avec les agressions ou la prostitution. Malheureusement, son accessibilité sans inscription obligatoire des utilisateurs complique la tâche de la Justice française.

C’est pour cela que la procureure de la République suggère, par sécurité, d’être vigilant ou de ne plus y avoir recours.