La santé sexuelle au cœur de la semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants en France
Hier après-midi (19 octobre), une trentaine de personnes ont participé à un atelier de santé sexuelle, organisé par l’association Ikambéré et le mouvement du nid, au Squash hôtel à Fort-de-France.
Dans le cadre de la 2e édition de la semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants en France, organisée par les services de l’Etat, du 16 octobre au 20 octobre, plusieurs temps forts sont organisés.
L’objectif est de mettre en lumière et valoriser les initiatives de tous les acteurs qui travaillent aux côtés des services de l’Etat. L’occasion pour les participants d’apprendre les outils pour parler santé sexuelle et droits des femmes aux étrangers.
« Les professionnels manquent d’outils »
Hier après-midi, une trentaine des professionnels ont participé à un atelier de santé sexuelle organisé par l’association Ikambéré et le mouvement du nid, au Squash hôtel à Fort-de-France.
Une formation qui a suscité l’intérêt des participantes hier. Comme le confirme Fatem-Zarah Bénnis, directrice adjointe de l’association Ikambéré.
Nous nous rendons compte que ce sont des sujets qui passionnent et malheureusement les professionnels manquent d’outils et de retour d’expérience
La formation a donc pour but d’outiller ces professionnels et d’échanger avec eux, explique la directrice.
Le but est que ces professionnels se sentent plus à l’aise et plus en droit d’aborder les questions autour des droits et autour de la santé sexuelle
Accompagner les femmes et sensibiliser autour du dépistage des maladies sexuellement transmissibles est un objectif phare de cet atelier.
Il faut que nous abordions la santé sexuelle comme nous abordons la santé mentale de plus en plus. Elle doit être prise en charge par toutes les structures qui agissent pour le bien être des femmes et des hommes qui en ont besoin
« Une santé sexuelle épanouie et seine »
Parmi les participantes à cette formation, Rose Bonheur, membre de l’association Culture Egalité. Elle soutient que tout doit être mis en place afin que les femmes aient « une santé sexuelle épanouie et seine ».
La formation ouvre un champ intéressant sur le plan de la santé sexuelle des femmes, car ce n’est pas un sujet dont nous parlons régulièrement. Il faut que nous puissions leur donner les connaissances et les informations pour qu’elles puissent avoir une santé sexuelle épanouie et seine
L’association Ikambéré a présenté son outil « réponses pour elles » pour améliorer la prise en charge en santé sexuelle des femmes migrantes d’Afrique subsaharienne. Le but est d’enseigner aux femmes comment utiliser l’outil en question afin qu’elles organisent à leur tour des groupes de parole.
C’est qu’a expliqué Rose Nguekeng, une des intervenantes, conseillère en santé sexuelle de l’association Ikambéré.
La mission principale de ces groupes est premièrement d’amener les femmes à comprendre la dangerosité de ces pratiques qui consiste à introduire un corps étranger dans le vagin
La deuxième est que ces femmes deviennent actrices de leur propre santé.
A partir du moment où elles comprendront que les produits qu’elles introduisent dans leur vagin ne sont pas bons pour leur santé, elles arrêteront et pourront en parler autour d’elles
Gisèle Derigent, déléguée territoriale à l’égalité femmes/hommes à la CTM, a aussi participé à cette formation.
Nous découvrons un certain nombre de pratiques sexuelles faites par les femmes selon leur culture. Les intervenantes nous enseignent à ne pas juger et à se rendre compte de nos propres constructions. C’est une remise en question de pratiques culturelles. L’essentiel est d’évoluer et d’être informé correctement