Assises du deuil périnatal : « On passe par des sentiments qui se mélangent de jour en jour »

Organisée par l’association Zétwal an syel, cette journée, à la veille de la journée internationale de sensibilisation au deuil périnatale organisait deux tables rondes sur la vie professionnelle et le deuil périnatal et sur le tabou de la fausse couche.

Une douloureuse épreuve

Depuis quelques mois déjà, un homme dont nous tairons le nom pour protéger son anonymat vit cette expérience du deuil.

C'était à la première échographie qui, normalement, aurait dû être un moment de partage avec la famille et les amis. Mais c'est à ce moment-là qu'on a été mis au courant par le radiologue qu'il y avait un souci avec le bébé, que c'était quelque chose d'assez sérieux et qu'il fallait justement prévoir et se rapprocher du service qui était justement expert dans ce domaine pour nous accompagner vers la fin de la grossesse.

Pour ce couple il était donc question de mettre un terme définitif à la grossesse, car la vie du bébé était en danger et qu’il y avait « un fort risque de trisomie ». Un moment difficile pour ce père endeuillé :

C'était très difficile jusqu'à aujourd'hui. On passe par des sentiments qui se mélangent de jour en jour. On essaye de rester positifs, mais il y a toujours ce petit rappel qui vous fait penser à qu'est-ce qu'on aurait pu faire ? Qu'est-ce que cela aurait été si l'enfant était encore avec nous ? On passe par des états un peu bizarres, mais le plus important, c'est toujours de se dire qu'il faut avancer et aller de l'avant.

En Martinique, le deuil périnatal touche environ une centaine de famille chaque année. La journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal est l’occasion de mettre la lumière sur ce sujet, mais également de lever les tabous qui l’entourent et de venir en aide aux familles concernées.