Les résolutions dogmatiques du 15ème congrès de l’UGTG
Le 15ème congrès de l’union générale des travailleurs guadeloupéens s’est clôturé samedi soir 29 avril au Lamentin. Outre la réélection d’Elie Domota comme secrétaire général pour un 4ème mandat de 3 ans, le syndicat a voté plusieurs résolutions, qui résonnent comme des marqueurs idéologiques. Au rang de celles-ci, la réaffirmation de la lutte pour l’indépendance et le renvoi dos à dos des candidats à la présidentielle.
Au terme de son 15ème congrès qui s’est déroulé du 27 au 29 avril à la médiathèque du Lamentin, l’union générale des travailleurs guadeloupéens a pris les résolutions suivantes. Le syndicat soutient que « le chômage, la précarité, le dénuement des guadeloupéens, résultent d’une volonté politique de maintien de notre peuple dans la soumission et dans la dépendance ; réaffirme que l’accession à l’indépendance nationale et à la pleine souveraineté de la Guadeloupe sont des droits inaliénables et imprescriptibles. L’UGTG réaffirme de même, son indépendance politique, idéologique et financière vis à vis de toutes organisations et de tous pouvoirs quels qu’ils soient et son appartenance de à la ligne syndicale de lutte de classe, de ligne de masse, de confrontation, de contestation et de transformation sociale visant à éradiquer les rapports de domination capitaliste, impérialiste et colonialiste, pour l’instauration d’une société débarrassée de la domination capitaliste et colonialiste ».
Dans ces mêmes résolutions, l’organisation réaffirme son appartenance au LKP et « exhorte les travailleurs, le peuple de Guadeloupe et les organisations de lutte à poursuivre les luttes pour arracher l’application pleine et entière de tous les accords (accord BINO et du 4 mars 2009), mais aussi à tout mettre en œuvre pour assurer la préservation et la sauvegarde de [notre] patrimoine foncier, architectural et mutualiste (Palais de la Mutualité) afin de barrer la route à toute spéculation et la spoliation ».
L’UGTG appelle également les travailleurs de Guadeloupe et leurs organisations à « amplifier les luttes visant à défendre toutes les libertés, tous nos droits et singulièrement la priorité d’emploi des travailleurs de Guadeloupe ; exige la mise en œuvre d’une véritable politique sanitaire et de développement de la natalité. Salue la lutte et la détermination du Peuple Guyanais contre la domination coloniale française ; appelle tous les Travailleurs à se mobiliser le 1er mai à l’occasion de la Journée Internationale des luttes des travailleurs et le 31 mai, date de la comparution d’Elie Domota devant la justice ».
Enfin, le syndicat « exhorte l’ensemble des militants, des unions et secteurs de l’UGTG à mettre en œuvre dans tous les secteurs d’activités des revendications tant stratégiques que quotidiennes répondant aux exigences des travailleurs et du Peuple de Guadeloupe pour la libération complète de la classe ouvrière et du peuple guadeloupéen, pour l’indépendance nationale ; et affirme qu’aucun des candidats à la présidence de la république coloniale française, ni le programme raciste et xénophobe de LE PEN, ni le programme destructeur des libertés et des acquis des travailleurs et des peuples de MACRON, ne répondent aux exigences, ni aux préoccupations légitimes d’émancipation et de justice sociale des travailleurs et du peuple de Guadeloupe ». Fin de citation.