Peine de prison pour l’employé de La Poste auteur de violences graves sur des usagers
L’agent de l’entreprise publique qui habite Anse-Bertrand a comparu devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre, pour avoir frappé très violemment un couple et ses enfants certains mineurs, à l’intérieur du bureau de Poste de Boisripeaux aux Abymes. Une scène surréaliste survenue le 11 mai dernier. Le prévenu a été reconnu coupable de violences aggravées.
« Ce n’est pas parce que vous travaillez à la Poste que vous ne devez pas faire la queue comme tout le monde ». C’est cette remarque qui a valu à la victime du prévenu, mais aussi à son compagnon et ses enfants mineurs, de subir la rage de cet homme de 31 ans qui devait répondre de violences aggravées devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre.
Les faits s’étaient déroulés le 11 mai dernier, à la mi-journée. La jeune femme attendait depuis un long moment, quand cet homme est arrivé avec un collègue, également en tenue de postier. Le prévenu a expliqué qu’il ne travaillait pas dans cette agence, mais qu’il était venu accompagner un collègue pour une opération.
Déchaînement de violence inexcusable
A la remarque faite par l’usager, c’est pourtant bien lui qui a déclenché les hostilités. Le ton est monté très vite. L’homme s’est avancé et a asséné un coup de tête à la victime qui s’est retrouvée le nez en sang. Ses deux filles de 12 et 14 ans, présentes à ses côtés à ce moment là, ont été frappées à coups de pied et de poing, y compris quand l’une d’elles est tombée à terre. Arrivés à la rescousse, le compagnon de la jeune femme et un autre de leurs enfants plus âgé, ont également subi les violences de l’homme déchaîné.
Une défense bien mince
L’agent a expliqué pour sa défense, qu’il était à cran ce jour là, qu’il a vu rouge et indiqué n’avoir pas remarqué qu’il frappait de très jeunes filles, reconnaissant pour conclure, qu’il aurait dû prendre sur lui. Son avocat a mis en avant ses problèmes de santé, singulièrement un handicap à la jambe survenu après un accident et qui l’oblige à prendre de la morphine.
Non seulement condamné, mais également viré
Dans ses réquisitions, le ministère public a requis 10 mois de prison avec sursis. Mais le tribunal a finalement condamné le prévenu à 12 mois de prison dont 6 mois avec sursis (une peine qui pourra donc faire l’objet d’un aménagement), assortis de deux ans de mise à l’épreuve, avec obligation de se faire soigner et d’indemniser les victimes. Il lui est enfin interdit d’exercer la profession d’employé de la Poste. La direction de l’entreprise avait de toute façon déjà convoquée son agent violent, à un entretien préalable en vue de son licenciement.