En Guadeloupe, l’avenir de la voiture passe par l’électrique
L’archipel est encore loin du 100% électrique annoncé pour 2035 mais le marché commence à évoluer. Et plusieurs acteurs privés n’ont pas attendu pour s’en emparer alors que les freins diminuent progressivement chez les particuliers et que les entreprises ou collectivités se plient progressivement à la règlementation.
L’avenir sera électrique sur les routes de Guadeloupe. En 2035, il sera impossible d’acheter une voiture neuve à essence, ou diesel, seules les 100% électriques seront autorisées.
Mais chez nous, cet objectif est loin d’être atteint. Sur les 200 000 véhicules du parc automobile de notre archipel, 3260 sont des voitures électriques. Un nombre essentiellement porté par l’obligation faites aux collectivités territoriales de renouveler leur flotte en véhicules électriques.
C’est ce qu’explique Ann-Harrya Noël, chargée de Mission Guadeloupe Mobilité Durable à Synergîles.
Sur les dernières années, on observe vraiment une augmentation du taux de vente par rapport aux ventes annuelles, là où, au début, on avait peut-être 300 ou 400 ventes par an. Pour 2022, 1200 véhicules électriques ont été vendus. La tendance s’accélère, notamment parce que les collectivités ont des obligations d’électrification du parc. Quand elles renouvellent les flottes, elles doivent intégrer des véhicules électriques ou hybrides rechargeables. Et, au niveau des particuliers, les freins tombent aussi de plus en plus
Thérèse fait partie des Guadeloupéens à s’être laissée convaincre il y a plusieurs années. Elle se souvient des débuts difficiles avec de rares bornes de recharge où « l’on pouvait toutefois recharger gratuitement ».
Des acteurs dominent le marché
Mais aujourd’hui, pour prendre de l’avance sur les obligations réglementaires, plusieurs acteurs privés se sont emparés du marché, dont Total, Easy Drive et Freshmile principalement en Guadeloupe.
Sur les 58 bornes de recharges mises en service sur le territoire, il n’en reste plus que deux demeurées en accès gratuit. Une nouvelle donne qui comporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Mais qui resterait moins chère pour le portefeuille des usagers.
Certains conducteurs ont, pour leur part, fait le choix d’installer une borne à leur domicile.
C’est le cas de Marc. « J’ai fait un calcul avant de me lancer dans la voiture électrique et je fais un bénéfice de plus de 700 euros par mois ».
À ÉCOUTER L’éclairage de Barbara Olivier Zandronis