Déchets au fond de la ravine à Fonds-Saint-Denis : « celui qui a fait ça, il faut qu’il paye ! »
Plus d’une tonne de déchets sauvages étaient accumulés dans une ravine de Fonds Saint-Denis par près de 15 m de fond. Hier matin (jeudi 14 septembre), une opération de ramassage très délicate compte tenu du dénivelé a été menée par plusieurs services et collectivités.
Collecter des déchets par près de 15 mètres de fond, l'opération du jour n'était pas une mission comme les autres. Thierry Sabine, directeur de Seen Environnement, revient sur les contraintes techniques du dispositif mis en place ce jeudi.
On a une route qui est relativement étroite. Déjà, pour l'accès, c'est compliqué. La ravine, effectivement, fait environ 15 mètres et donc pour accéder au fond de la ravine, c'était compliqué. Il y a minimum cinq prestataires, la Seen Environnement, la société d'alpinisme, la société de levage, les services de la ville de Fonds-Saint-Denis, les services de Cap Nord. Ça fait quand même pas mal de personnes sur le site. Au moins une trentaine de personnes. Ça a mobilisé beaucoup de monde pour un geste qui est très déplorable.
Une incivilité que déplore également Georgette Picardon, troisième adjointe au maire de Font-Saint-Denis, surtout à proximité de sites naturels appréciés des visiteurs. Des mesures seront prises par la mairie pour faire payer les ou le contrevenant(s).
C'est très grave pour moi. Là où ils ont versé les déchets, c'est une des branches de la rivière qui ramène à Saut Gendarme. Plus bas, nous avons le Canal des Esclaves. C'est dommage qu'ils viennent salir notre rivière.
Giovanni, jeune arboriste grimpeur, doit mettre les déchets dans des grands sacs, soulevés ensuite par la grue. Un travail particulièrement pénible. Il ne cache pas son dégoût.
Ce n'était pas vraiment évident pour descendre par rapport aux détritus mélangés. Il y a des vers, il y a des bêtes, c'est infecté, c'est sale. Tu n’as pas le courage de le faire mais tu es obligé de le faire. C'était sale. Je le dis clairement : la personne qui a fait ça, il faut qu'elle paye.
Pour le moment, le ou les auteurs des faits n'ont pas été identifiés. Ils encourent une amende et le remboursement du coût de l'opération, soit près de 10 000 euros.