[EXCLUSIF] Les premières images de la future yole martiniquaise CMA-CGM
Le groupe Saadé, premier transporteur maritime français, fait son entrée dans le monde de la yole martiniquaise. En exclusivité pour RCI, Daniel Jacqueline, le constructeur de la nouvelle venue sur les plans d’eau martiniquais, nous a présenté ce nouveau bijou.
Dans la plus grande discrétion, il s’affaire, fort de l’expérience d’un savoir-faire acquis au fil des années. Depuis plusieurs semaines, Daniel Jacqueline, constructeur de yoles, travaille sur la construction de la future yole CMA-CGM.
Comme indiqué par RCI il y a quelques jours, le transporteur maritime français fait son entrée dans la voile traditionnelle martiniquaise pour la saison 2024.
On est sur deux mois de travail avant peinture, confie l’architecte. Par rapport aux autres yoles, on a travaillé un peu plus sur la forme, à la demande de Georges-Henri Lagier
Le Mapipi est, en effet, à la manœuvre de ce projet qui associe l'école de voile Alizés Yoles du Marin et la CMA-CGM.
Il m’a demandé plus de stabilité, sur la partie travers et sur la longueur. On a un peu plus de plat, pour garder la stabilité, tout en gardant de la vitesse. Car une yole sans vitesse, ce n’est pas une yole ! On travaille une partie sur l’avant et sur l’arrière
« Une construction au feeling »
Comme le permet la Fédération des Yoles Rondes de la Martinique, la yole a été renforcée au niveau des membres et au fond, avec un peu de carbone.
Difficile, encore à ce stade, de dire s'il faudra compter sur cette nouvelle venue parmi les prétendants à la victoire en championnat et sur le Tour. « Ce n’est jamais la science exacte. La construction d’une yole, ça se fait au feeling. Après, ce sont les réglages qui ramènent l’ensemble ».
Georges Henri-Lagier, huit fois vainqueur du Tour à la pagaie mais désormais hors compétition, supervisera l’équipage patronné par... Georgie Lagier-Lamon, son propre fils.
Âgé de 16 ans, le jeune homme trempe dans la yole depuis qu'il sait marcher. Depuis l'âge de 10 ans, il est patron la Bébé yole La Relève de l'association Alizés Yoles.
Daniel Jacqueline esquisse un clin d’œil, quand on l’interroge sur l’avenir. « Les jeunes sont pressés. Ils veulent emboîter le pas de leur père, alors on verra bien. Nous, tout ce qu’on a demandé à la yole, c’est de rester sur l’eau ! ». Sourire qui en dit long.