Une femme en flammes après une dispute conjugale

Par 09/09/2023 - 05:00

Encore une affaire de violences intraconjugales appelées en comparution immédiate ce vendredi 08 septembre. Un homme de 52 ans était poursuivi pour une agression présumée commise, à Morne-à-l'Eau, c'était en juin dernier. La victime avait reçu un verre de rhum suite à une dispute et s'était enflammée. On ignore si ce sont les bougies présentes ou si c'est son conjoint qui a mis le feu. Dans le doute et grâce aux arguments de l'avocat de la défense, les juges ont requalifié les faits. Le prévenu a donc écopé de travaux d'intérêt général.

    Une femme en flammes après une dispute conjugale

Difficile de dire si les flammes venaient d'un concours de circonstances, lié aux bougies présentes ce soir là ou si c'est le compagnon qui a volontairement mis le feu. Commis d'office, Maître Olivier Chipan, rompu aux procédures urgentes, a, après avoir analysé le dossier, suggéré plusieurs autres hypothèses qui disculperaient son client. Le 19 juin dernier en pleine nuit, un couple se chamaille pour la énième fois. Les raisons, une histoire de stupéfiants. 

Des disputes fréquentes

Les choses dégénèrent autour d'une bouteille de rhum. Des contenus auraient été lancés réciproquement sauf que l'endroit ne dispose pas d'électricité. Des bougies servent d'éclairage. Il n'en faudra pas plus pour que la femme, qui vient de recevoir de l'alcool au visage, prenne feu. Brûlée, elle justifiera de 12 jours d'ITT. Elle, s'est après réfugiée à moitié dénudée chez un voisin qui a alerté les secours.

Du rhum, des bougies, du feu

Son compagnon aurait tenté de l'empêcher de s'enfuir, a-t-elle indiqué. Pour elle, il s'agit d'un acte volontaire de sa part, d'autant plus qu'il l'aurait déjà menacé de mort auparavant. Alors geste intentionnel ou accidentel ? Telle était la question devant les juges. Le Parquet pour sa part convaincu, a requis 5 ans de prison. Malgré les affirmations de la victime, l'avocat de la défense a évoqué d'autres pistes.

Certes un jet avoué de rhum dans la figure, mais elle se serait ensuite involontairement enflammée toute seule après, notamment à cause de ses longs rajouts de cheveux, peut-être imbibés du liquide inflammable ? En fouillant dans son passé, il a aussi relevé d'anciennes affaires, mettant en doute la fiabilité de ses propos. 

Interdiction de contact

Le Tribunal correctionnel n'a pu que prendre en considération ces arguments et a requalifié les faits. Le prévenu est donc ressorti libre avec une peine de travaux d'intérêt général de 140h à effectuer, 3 mois de prison s'il ne les réalise pas. Interdiction de contact avec la victime. Les dommages au civil seront débattus ultérieurement. 

 


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