Cas de jaunisse sévère : le CHU réagit
La direction du CHUM s'est exprimée mardi soir sur le cas du petit Dayvon, hospitalisé en réanimation suite à une jaunisse aiguë. Henri Bataille, chef de pôle à la MFME, reconnait un retard dans la prise en charge mais assure que l'état du nourrisson était déjà sérieux à son arrivée.
Dayvon, 11 jours ce mercredi (21 juin 2017), est toujours hospitalisé suite à une jaunisse aiguë. Lundi ses parents ont porté plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui. À travers cette plainte, ils visent la clinique Sainte-Marie où est né l'enfant et la Maison de la Femme, de la Mère et de l'Enfant où il a été conduit en urgence.
"Nous avons reçu le petit Dayvon aux urgences pédiatriques jeudi en fin d'après-midi. Ce bébé âgé de 3 jours est arrivé avec une jaunisse très importante qui semblait s'être aggravée dans les heures qui ont précédé l'admission aux urgences. Les parents décrivaient des signes d'allure neurologique, mouvements déviés des yeux, raideurs du corps, parus dans la matinée qui précédait l'arrivée aux urgences. On sait que dans ces situations de jaunisse sévère ce qui fait la dangerosité c'est la toxicité de la bilirubine qui est responsable de la couleur jaune de la peau et qui est très toxique pour le cerveau à partir d'un certain niveau dans le sang", explique Henri Bataille, chef de pôle à la MFME.
Cette dernière institution est accusée par les parents d'avoir tardé à prendre en charge de le bébé. La direction de la MFME reconnaît qu'il y a eu un retard dans la prise en charge mais que l'enfant était dans un état grave à son arrivée.
"Il y a un délai de prise en charge de l'enfant après son arrivée aux urgences qui a été long, inhabituel, surtout dans ce type de situation. Il y a des investigations qui sont en cours. Nous tentons de comprendre pourquoi dans ce cas particulier il y a eu ce délais. Il n'est pas acceptable. Des examens sont toujours en cours pour comprendre pourquoi cette jaunisse est arrivée tardivement et son aggravation rapide. Nous devons mesurer le mieux possible l'intensité des éventuelles séquelles qui pourraient survenir dans les suites de cet événement. Pour l'instant il est encore difficile de préciser l'évolution du bébé", indique Henri Bataille, chef de pôle à la MFME.
"Ses parents ont été reçus par toutes les équipes qui ont accueilli l'enfant entre l'arrivée aux urgences et l'équipe qui a eu à le prendre en charge au soin intensif. Nous sommes tous bouleversés par ce qui s'est passé. Nous sommes très sensibles à cela, nous essayons de les accompagner au mieux", ajoute le médecin.