Le SNES-FSU critique vertement les propositions de Macron sur l'éducation
Les déclarations d'Emmanuel Macron sur l'éduction ont déclenché les foudres des syndicats enseignants dont le SNES-FSU.
« Stop au Populisme » ! La réaction, sans équivoque, émane du SNES-FSU, après les annonces faites mercredi par le Président Macron. Rentrée scolaire anticipée pour les élèves en difficulté, refonte des programmes d'histoire, calendrier du bac modifié.
Le Chef de l’état a voulu fixer le cap avant la rentrée scolaire mais s’est aussitôt retrouvé confronté à des déclarations offusquées des syndicats d’enseignants.
L’idée, notamment, de raccourcir les grandes vacances et d'avancer au 20 août la date de rentrée des élèves les plus en difficultés pour leur permettre de rattraper leur retard est qualifiée d’"esbroufe" et "stigmatisation délétère" par le SNES-FSU Martinique.
Sa co-secrétaire académique, Valérie Vertale-Loriot a réagit vigoureusement. D'abord au sujet des modalités de mise en œuvre de cette réforme.
La première chose qu'on pourrait se demander en tant qu'enseignante, c'est qui va gérer et qui saura les difficultés des élèves à qui on va demander de venir ? Est-ce que ce n'est pas un petit peu stigmatisant pour les élèves aussi de venir ? Mais enfin, il faut dire aussi qu'il faut petit à petit apprendre aux élèves à accepter aussi leurs difficultés, puisqu'il s'agit de ça
Elle souligne également les multiples réductions de postes qui ulcèrent régulièrement les enseignants :
Quand on se rend compte de la situation, particulièrement sur notre territoire, au niveau national, on a perdu 7 000 postes. Au niveau local, ces 15 dernières années, on a perdu à peu près 1 300, un petit peu plus de 1 300 postes. C'est en dix jours que l'on va régler les inégalités que l'on pointe du doigt au quotidien dans les établissements scolaires