Crash de Maracaïbo : les familles entre devoir de mémoire et combat judiciaire
18 ans après le crash de la West Caribbean, les membres de l’association des victimes de la catastrophe aérienne (AVCA) du 16 août 2005 au Venezuela ont célébré aujourd’hui la mémoire des 152 Martiniquais disparus.
Comme chaque année depuis la catastrophe aérienne du 16 août 2005, les membres de l’AVCA rendent hommage à leurs morts. Ce matin, ils se sont rendus à Rivière-Pilote, à Saint-Joseph mais aussi place François Mitterrand à Fort-de-France.
Une trentaine de personnes s’étaient déplacées dans la capitale foyalaise, face à une stèle refaite suite à l’usure du temps et à des dégradations.
En présence d’Yvon Pacquit, le représentant de la mairie, Rose-Marie Taupin-Pélican, la présidente de l’AVCA, a réaffirmé la détermination des familles de victimes « à se battre jusqu’au bout » dans ce dossier pour faire émerger la vérité.
Devoir de mémoire et bataille judiciaire
Me Raphaël Constant a fait le point sur l’enquête et la procédure judiciaire, après la décision de non-lieu dans cet accident d’avion qui a fait 160 victimes (152 Martiniquais et 8 membres d’équipage colombien).
Lors de cet hommage, chaque nom de victimes a été énuméré, suivi d’un poème. Deux grandes gerbes ont été déposées au pied de la stèle.
« Le devoir de mémoire s’impose et continuera à s’imposer plus que jamais », soutient un membre des familles, sur place à Fort-de-France.
« Mais, à côté de cela, c’est aussi nécessaire de soutenir un combat juste et légitime chaque année, même si on nous n’obtenons que des résultats minimes. On parle de non-lieu, mais nous savons très bien qu’il est possible d’aller au-delà des institutions judiciaires de la France. Et l’AVCA et les avocats comptent bien aller dans cette voie ».