Domota devant les juges : affaire renvoyée au 15 mars 2018
Le procès pour violences en réunion d’Elie Domota était annoncé pour ce jeudi matin devant le tribunal correctionnel de Pointe-à-Pitre. Le leader de l’UGTG et du LKP comparaissait pour des violences en réunion commises sur un cadre de la concession BCA-BMW dont le patron n’est autre que le président du MEDEF-Guadeloupe, Bruno Blandin. Mais vu le nombre de dossiers inscrits au rôle, l'affaire a été renvoyée au 15 mars 2018.
Une foule imposante de militants était attendue devant le tribunal de grande instance de Pointe-à-Pitre où devait comparaitre à 8h, le secrétaire général de l’UGTG, Elie Domota. Ce procès initialement prévu le 31 mai dernier, avait déjà fait l’objet d’un renvoi, car des pièces n’avaient pas été communiquées à la défense dans les délais. Deux des avocats du leader du LKP étaient par ailleurs en audience ce même jour, devant la cour d’assises à Basse-Terre. L'affaire est assez sensible et vu le nombre d'autres dossiers à traiter ce jeudi matin, le tribunal a décidé de renvoyer l'affaire au 15 mars 2018.
Pour mémoire, ce procès fait suite à des faits qui auraient été commis dans le cadre de différentes grèves déclenchées en opposition à une série de licenciements, il y a un peu plus d'un an. Le 12 avril 2016 précisément, en marge d'un de ces défilés, des militants de l’UGTG avaient fait irruption société BMW, propriété du patron du Medef Guadeloupe. Le secrétaire général de l'UGTG, avait ensuite été visé par une plainte dans laquelle il était suspecté d'avoir frappé un des quatre dirigeants de la concession.
Élie Domota qui a toujours contesté ces faits dénonce un procès visant à criminaliser l’action syndicale. Le syndicaliste réélu il y a peu, à la tête de son organisation a reçu le soutien de nombreux syndicats de Guadeloupe, de Martinique, de Guyane, mais aussi de ceux proches des mouvements nationalistes corses et kanaks en Nouvelle-Calédonie.