38,7°C, record absolu de chaleur en Martinique le 1er août !

38,7°C ! Non, vous ne rêvez pas. Cette température a été enregistrée ce mardi, par la poste Météo-France de Sainte-Luce Céron.

Il s’agit du record absolu pour l’île depuis le début des mesures. Le précédent record était de 37,5 °C à Saint-Pierre Stade le 23 juillet 2001.

Mais, le 31 juillet dernier le record absolu avait déjà été battu à Sainte-Luce, puisque le thermomètre avait atteint 38,4 °C. D’autres stations ont aussi dépassé leur propre record ces derniers jours : Vauclin Morne Raquette avec 36,9 °C le 31 juillet, ou encore Macouba Potiche avec 35,7 °C le même jour.

Les fortes chaleurs actuellement ressenties ne sont donc pas une vue de l’esprit. « Globalement sur la Martinique, le mois de juillet s’avère chaud, avec des températures maximales quotidiennes nettement supérieures aux normales, l’écart avec la normale s’échelonnant entre +1,4 et +2,6 °C selon les endroits », confirme Météo-France.

Plusieurs explications

Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette tendance. La période cyclonique tout d’abord, avec des rayons du soleil perçus plus directement.

Depuis quelques mois, le phénomène El Niňo se met en place dans l’océan Pacifique. Ce qui provoque, notamment, des températures plus élevées aux Antilles. À cela s’ajoute également le contexte du réchauffement climatique et des températures océaniques actuellement plus élevées que la normale. Selon Météo-France, fin juillet, la température de la surface de l’océan a été mesurée à plus de 30 °C aux bouées de Basse Pointe et Sainte-Lucie.

Depuis fin juillet et encore début août, la panne d’alizé est propice à la montée rapide des températures avant la mise en place des brises marines.

Des températures à nuancer

Si les fortes chaleurs sont confirmées par l’agence Météo, elle nuance néanmoins la portée de la température record enregistrée à Sainte-Luce. « Les trois postes de Sainte-Luce Céron, Vauclin Morne Raquette et Macouba Potiche ne disposent pas d’une profondeur de données suffisante » et connaissent de nombreux manques.

Et d’ajouter que ces trois postes ont une classe environnementale dégradée qui influe fortement sur la qualité des mesures. « Pour ces raisons, ces relevés ne peuvent être comparés directement avec ceux de stations qui présentent une meilleure classe environnementale ou qui disposent de données plus anciennes ».

Par exemple, à Fort de France Desaix où les mesures sont disponibles depuis 1932, le maximum absolu de température date du 5 mai 1933 avec 33,9 °C, suivi du 29 septembre 2012 avec 33,8 °C. Au Lamentin (début des mesures 1953), le record de température a été enregistré le 7 octobre 2012 avec 35,4 °C. Ou encore à Fonds-Saint-Denis Cadets (début des mesures 1948) avec 33,4 °C le 9 mars 2010.

Sur ces trois postes, les records n’ont pas été battus des derniers jours, la température maximale relevée a eu lieu au Lamentin le 31 juillet avec 33,6 °C.